Pousse de l’herbe

Températures basses  et manque de précipitations

On atteint les 300° en ce début de semaine dans la montagne drômoise mais en Isère, ce sera pendant la première semaine d’avril. Aux températures basses, s’ajoute le manque de précipitations : seules deux stations ont bénéficié de plus de 10 mm cette semaine (Saint-Aupres et Saint-Pierre-les Egaux en Isère). Le déficit hydrique se creuse en plaine et vallée du Rhône : - 36 mm en moyenne sur les quatre stations.
Au lycée agricole du Valentin à Bourg-lès-Valence, après un pic début mars, la pousse actuelle est conforme à la moyenne des dix dernières années en phase de démarrage : 37 kg de MS/ha/jour. Les vaches entrent dans une herbe de 6 à 8 cm. Elles pâturent ras d’elles mêmes (sortie à 4 cm). Les génisses et vaches taries sont donc sur d’autres parcelles. L’herbe pâturée représente quatre kg de MS/VL/jour. La pousse moyenne cache de forte disparité : 23 kg seulement sur les PT déjà pâturées ; contre 49 sur les PME semées en sept 2020, PT qui n’ont pas encore été pâturées en 2021.
A Vesc, en zone de piémont (600 m d’altitude), la double culture méteil + sorgho multi-coupe est possible. En vaches allaitantes, l’enrubannage sera récolté fin mai-début juin. Le sorgho multi-coupe est semé début juin. En 2020, les vaches ont pâturé la deuxième quinzaine d’août. Une fauche a été faite le 11 octobre 2020. 
Pour les pâtures avec graminées précoces, l’Inrae de Toulouse conseille de démarrer le pâturage lorsque l’on atteint les 300° en cumul depuis le 1er février. En 2021, ce seuil n’est pas atteint en montagne. Avec une herbe rase sur les pâtures, pour profiter des températures plus clémentes, vous pouvez sortir les animaux soit sur des surfaces qui ont accumulé de l’herbe en automne soit sur les surfaces qui sont prévues pour la fauche. Le déprimage des parcelles qui seront fauchées permet une transition plus longue et favorise la récolte d’un foin feuillu.