Enquête
« La noix a une belle  cote d’amour »

Le CING a fait appel au cabinet Enov pour mener une enquête consommateur afin d’étudier la place et la vision générale de la noix. 

« La noix a une belle  cote d’amour »

Le cabinet Enov était en charge de la réalisation de l’enquête consommateurs confiée par le comité interprofessionnel de la noix de Grenoble (CING). La dernière étude date de 2012 et demandait une remise à niveau. Plus de deux mille Français ont été interrogés. 88 % aiment la noix, elle a donc une belle cote d’amour. Quand il est question de savoir pourquoi ils la consomment, deux réponses se dessinent : pour son goût et pour ses bénéfices santé. Les deux principaux freins à l’achat sont le manque de présence à l’esprit, c’est-à-dire qu’ils ne pensent pas à en acheter, puis le prix. Un frein commun à tous les fruits secs. L’âge moyen des consommateurs est de 53 ans, il faut donc aller « chercher la clientèle de demain », précise le cabinet.
Du point de vue des habitudes de consommation, les grandes périodes sont l’automne et l’hiver mais au fur et à mesure du temps, les données se lissent sur l’année. D’autant que la consommation devient plus régulière au moins une fois par semaine, voire plusieurs fois. Des modifications sont à constater sur le moment de consommation. Les Français consomment davantage la noix au goûter ou dans l’après-midi, en encas ou au petit-déjeuner, en amont d’une activité sportive ou pour grignoter. Malgré une augmentation de l’achat de cerneaux depuis 2012, la noix en coque reste le premier achat en raison de sa durée de conservation supérieure.
Le parcours d’achat évolue aussi. Une explosion de l’achat en magasin bio est à retenir. 57 % des consommateurs prévoient à l’avance d’acheter des noix dans une logique de stockage et de réapprovisionnement. Les Français prêtent attention à trois choses dans leur choix : le prix au kilo, l’aspect de la noix en coque et la provenance, qu’elle soit locale et/ou régionale.
L’étude comporte aussi une partie centrée uniquement sur la noix de Grenoble : un Français sur deux la connaît. Ils l’ont connue pour 35 % dans les magasins et un quart par la presse, la télévision... La communication autour de l’AOP a donc porté ses fruits. Il faut ajouter que le logo est de plus en plus identifié, un tiers des Français l’ont déjà vu. Pour 50 % des consommateurs, le critère AOP est une motivation à l’achat.
Le groupe Enov propose trois axes de travail. Il faut surfer sur la tendance à l’alimentation plus saine, éduquer quant à la diversité des usages possibles. Mais aussi travailler sur le référencement et la visibilité en rayon. Enfin, il recommande de continuer à s’investir dans le travail de notoriété, l’image de la noix de Grenoble et éduquer sur l’AOP. 

L. P.