FDSEA-JA Drôme
« Nous ne voulons pas voir partir l’agriculture en fumée »

Après les manifestations du 21 février à Lyon et Clermont-Ferrand, le réseau syndical régional FDSEA-JA s’est à nouveau mobilisé vendredi dernier, à la veille de l’ouverture du Salon international de l’agriculture. 

« Nous ne voulons pas voir partir l’agriculture en fumée »

Stigmatisation permanente, distorsions de concurrence insurmontables, surtransposition des règles européennes et revenus en berne, la détresse du monde agricole a de nouveau franchi le seuil du supportable. « Aucun autre acteur économique français ne tolérerait ce que subissent les agriculteurs aujourd’hui », clament les responsables syndicaux de la FDSEA et de Jeunes agriculteurs (JA). Le 24 février, à la veille de l’ouverture du Salon international de l’agriculture qui se déroule à Paris jusqu’au 5 mars, un appel à la mobilisation a été lancé par la FNSEA et JA national. Dans la plupart des départements, dont la Drôme, des actions de taggages, d’affichage ainsi que l’allumage de feux ont été organisés.

L’expression d’un ras-le-bol

« Macron, veux-tu la fin de l’agriculture française ? » ou encore « Macron, n’importons pas l’alimentation que nous ne voulons pas », pouvait-on lire sur des affiches apposées ici et là sur les secteurs de Crest, Tain-l’Hermitage, Tulette… Clairement, les agriculteurs ont exprimé leur « ras-le-bol des interdictions, des réglementations et des surtranspositions qui pénalisent les exploitations, les empêchent de produire et favorisent ainsi les importations ». L’appel à la mobilisation s’est également matérialisé dans la Drôme par l’allumage de plusieurs « feux de détresse » imposants, dans les environs de Tulette et à Aouste-sur-Sye. Des feux comme des signaux d’alerte pour dire au gouvernement que ses décisions conduisent l’agriculture française dans une impasse. Des feux « pour ne pas voir partir l’agriculture en fumée ». 
Venu inaugurer le Salon de l’agriculture samedi 25 février, Emmanuel Macron a apporté quelques réponses. Seront-elles à la hauteur des attentes formulées ces derniers jours sur le terrain ? Cela reste à voir... 

C. L.