Univers collectifs
A la découverte du travail collectif en agriculture

Les élèves du BTS agronomie production végétale du lycée du Valentin ont réalisé une exposition, un livre et un site internet sur l’adhésion et l’engagement d’agriculteurs dans des collectifs.

A la découverte du travail collectif en agriculture
Camille Samuel et Morgane Balden, deux des étudiantes qui ont participé à ce projet, ici devant le portrait de Raphaël Lornage, exploitant en Gaec à Chatuzange-le-Goubet.

Des photos, des témoignages sonores, un livre et un site internet : c’est le résultat du travail mené tout au long de cette année scolaire par les élèves de première année en BTS agronomie production végétale (APV) au lycée du Valentin à Bourg-lès-Valence. Leur sujet d’étude : les agriculteurs impliqués dans des collectifs de formes et structures juridiques diverses pour comprendre leur adhésion et leur engagement. Onze portraits d’agriculteurs drômois ont ainsi été réalisés. Tous font partie d’une Cuma, d’un groupement d’intérêt économique (GIE), d’une EARL, d’un Gaec, d’une association, d’une société coopérative et participative (Scop)…

Par binôme et en total autonomie, les étudiants ont réalisé le portrait photographique et sonore d’un agriculteur. L’exposition photos, le site internet et le livre grand format, véritable objet artisanal, qui en découlent sont d’une grande qualité. Le tout est réuni sous le titre « Univers collectifs ».

Le 1er avril, juste avant que les mesures sanitaires liées au Covid n’entrainent la fermeture des établissements scolaires, ils ont eu le temps de faire découvrir leur travail à d’autres élèves du lycée. L’occasion de visionner les portraits photos imprimés en grand format et qui permettent de saisir l’individu dans son univers quotidien. Tous s’accompagnent d’une phrase-clé sur l’engagement dans le collectif. « La Cuma c’est un engagement positif, on donne et on reçoit. Mais il faut donner », témoigne Adrien Martel, membre de la Cuma des Gousses à Loriol-sur-Drôme. « Le collectif s’impose en tant qu’agriculteur, il vient naturellement », souligne Luc Destombes, membre du GIEE Celabio à Châteauneuf-sur-Isère. « Seul on va plus vite, à deux on va plus loin », déclare Raphaël Lornage, installé en Gaec à Chatuzange-le-Goubet. 

Projet national Co-Agil

Cette démarche s’inscrit dans une réflexion plus large initiée par la fédération régionale des Cuma d’Auvergne-Rhône-Alpes dans le cadre du projet national Co-Agil. Objectif : interroger l’évolution du rapport au travail chez les jeunes, la transition numérique, mais aussi le renouvellement des générations qui devient un défi majeur pour les groupes d’agriculteurs. 

Enfin, pour les élèves en BTS au lycée du Valentin ce projet est avant tout pédagogique. Il a permis à ces étudiants qui se destinent à travailler dans diverses organisations agricoles ou à devenir agriculteur de découvrir la réalité de ces collectifs tant au niveau technique qu’humain. Sans oublier la découverte et l’appropriation des principes et outils de la communication, plus particulièrement l’entretien individuel, la prise de son, le portrait photo, la création d’un site internet… Tout ce travail a été rendu possible grâce à l’implication des enseignantes Muriel Thorens (éducation socioculturelle et communication) et Isabelle Pelissier (économie). Les étudiants ont également été accompagnés par Radio Méga, radio associative de Valence, qui les a guidés dans l’apprentissage de la prise de son et la création du site internet, sans oublier la Fabrique de l’Image à Meysse pour la partie photographie et impressions.

S.Sabot

L’ensemble du travail réalisé est à découvrir ici.