Pastoralisme
Plan pastoral territorial : les besoins identifiés  sur le bassin montilien

Après deux ateliers de concertation, à Vesc puis à Cléon-d’Andran, élus et éleveurs du bassin de Montélimar ont défini les grandes directions à prendre lors du renouvellement du plan pastoral territorial (2023-2027).

Plan pastoral territorial : les besoins identifiés  sur le bassin montilien
Elus et éleveurs se sont concertés à plusieurs reprises pour dresser les grandes lignes du futur plan pastoral territorial du bassin de Montélimar (Crédit : Montélimar Agglomération).

Alors que le plan pastoral territorial (PPT) du bassin de Montélimar se termine en 2022, un nouveau plan est à définir pour les cinq prochaines années à l’échelle de Montélimar Agglomération et de la communauté de communes Dieulefit-Bourdeaux, soit 48 communes et près de 78 000 hectares. Par ce biais, les deux institutions réaffirment leur soutien aux éleveurs pour le maintien et le développement des dynamiques pastorales sur le secteur. « Les élus sont sensibles à remettre les éleveurs là où il y a de l’herbe, dans une volonté du maintien des activités mais aussi de lutte contre les incendies », indique Edmond Tardieu, éleveur bovin-ovin et élu sur la commune de Vesc. 
Lors des précédentes réunions de travail, à Vesc puis à Cléon d’Andran, élus et éleveurs - en lien avec l’Adem* Drôme - ont pu dresser un bilan du PPT précédent (2017-2022) et définir les grandes lignes du futur, qui s’étendra de 2023 à 2027. « Ces réunions de concertation ont permis aux éleveurs d’échanger sur leurs besoins », déclare-t-il.
En sont notamment ressortis les sujets de pose et d’entretien de clôtures pour sécuriser les troupeaux de la prédation, du débroussaillage, du stockage en eau face au changement climatique, du développement du pâturage sous forêt... L’une des grandes actions définies par les professionnels consiste également à mesurer l’impact carbone. « Nous souhaitons mettre l’accent sur les diagnostics carbone pour prouver les efforts réalisés par les agriculteurs », poursuit-il.
La reconquête pastorale, au même titre que la préservation des milieux, seront également des enjeux forts de ces cinq prochaines années. « Nous souhaitons reconquérir des espaces abandonnés comme il en existe actuellement sur certaines communes, Espeluche et Aleyrac entres autres, et récupérer ces zones pastorales avec des herbacées », prévient Edmond Tardieu. 
Pour rappel, le plan pastoral territorial est une politique régionale d’aide à la mise en valeur des espaces pastoraux. Le dossier est donc aux mains de la Région.« Les besoins des éleveurs drômois ont été identifiés. Il faut désormais attendre de voir les arbitrages qui seront faits, conclut Edmond Tardieu. Nous devrions en savoir plus à la rentrée de septembre. » 

Amandine Priolet

* Adem : Association départementale d’économie montagnarde.