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Tribune

Loup : six présidents de Départements s'adressent à la Première ministre

Alors que le Gouvernement finalise un nouveau Plan national d’actions 2024-2029 sur le loup et les activités d’élevage, six présidents de conseils départementaux ont publié une tribune le 1er août en défense des activités pastorales. 

Loup : six présidents de Départements s'adressent à la Première ministre
Les six président de conseils départementaux signataires de la tribune enjoignent la Première ministre « d’agir car l’éleveur pastoral est en voie de disparition ». (iStock-Jean Paul Villegas)

Alors que le Gouvernement finalise un nouveau Plan national d’actions 2024-2029 sur le loup et les activités d’élevage, six présidents de conseils départementaux (Alpes de Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Drôme, Isère et Savoie) ont publié une tribune le 1er août en défense des activités pastorales. Les trois pages du texte s'adressent à la Première ministre, Élisabeth Borne, avec ce titre : « Il est temps d’agir car l’éleveur pastoral est en voie de disparition ! ». Les signataires de la tribune font le constat d'une baisse de 20 % du nombre d’exploitations pastorales ces quatre dernières années, « évolution que l’on doit mettre en parallèle du développement des attaques et de la croissance du nombre de loups (+ 114 % ) sur la même période », écrivent-ils avant d'ajouter : « Les départements alpins sont en première ligne puisqu’ils concentrent plus de 80 % des attaques de loups ».

À propos du comptage des loups, les six élus interpellent solennellement l’État sur « la nécessité et l’urgence de mettre en place des indicateurs de mesure de la population lupine qui permettent une juste et incontestable évaluation de sa répartition sur le territoire ». Ils proposent que cette évaluation, « pour être indiscutable, soit coordonnée par un collège d’experts ». Par ailleurs, ils demandent une simplification et un allègement des procédures de protocoles de tirs « afin de faciliter la neutralisation ou l’effarouchement des loups sur le territoire dès l’apparition de la menace ».

Fustigeant l'inflation des dépenses liées à la présence du loup, il apparaît indispensable pour les six présidents de Départements « d’entreprendre, sans pour autant remettre en cause les exigences de la préservation de l’espèce, une révision des socles juridiques qui protègent de manière disproportionnée l’espèce lupine. Cette révision juridique doit également établir un statut spécifique du chien de protection. » Quant aux indemnisations, les six élus proposent une simplification et un élargissement aux bêtes disparues ainsi qu’aux pertes indirectes impactant significativement le rendement des exploitations.

« En exprimant cette solidarité alpine, nous espérons que le gouvernement infléchira positivement et concrètement le futur Plan loup dans le sens de la préservation du pastoralisme », indique Marie-Pierre Mouton, présidente du Département de la Drôme.

C. L.