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ÉLEVAGE

Une entreprise drômoise propose du sur-mesure pour la contention

A Portes-lès-Valence, la société Appolinaire apporte des réponses sur-mesure pour la contention en élevage ovin et caprin. Une nouvelle activité développée depuis 2015 par ces spécialistes des stores et bâches.

Une entreprise drômoise propose du sur-mesure pour la contention
Pierre et Franck Appolinaire proposent notamment des barrières légères associant métal et bâche qui peuvent être facilement déplacées, voire personnalisées. © L'Agriculture Drômoise - S.S

Etre à l’écoute des clients et leur proposer ce qu’ils n’ont pas trouvé ailleurs sur le marché, en s’adaptant à leurs besoins et avec « le sens du détail qui fera la différence ». C’est en résumé la philosophie de la société Appolinaire, installée à Portes-lès-Valence. Spécialisée dans la confection et la pose de bâches et stores, la société s’est tournée depuis 2015 vers une nouvelle clientèle, composée d’éleveurs ovins essentiellement, qui recherchent des solutions pour la contention de leurs animaux. Mais comment passe-t-on du store à la barrière de contention ? Par un concours de circonstances qui mêle l’acquisition d’un border collie, la découverte de l’univers des concours de chiens de berger et la création d’un atelier de métallerie au sein de l’entreprise. Récit.

Du store à la barrière de contention

Franck Appolinaire est depuis 2000 le patron de cette petite entreprise familiale fondée par son père en 1978. « Notre métier de départ, c’est confectionneur de bâches pour camion ou pour la fermeture de bâtiments industriels. L’activité s’est ensuite diversifiée avec les stores extérieurs, les bâches pour piscines, pour tonnelles, les voiles d’ombrage, les banderoles publicitaires… », décrit le chef d’entreprise. Du sur-mesure exclusivement, confectionné dans l’atelier de Portes-lès-Valence. Avec une corde supplémentaire à son arc depuis 2015 : la capacité de fabriquer en interne les éléments métalliques.« Nous faisions sous-traiter ces pièces mais, avec la mode des tonnelles notamment, nous avions de plus en plus de demandes », indique Franck Appolinaire. Son fils Pierre s’oriente alors vers un bac pro métallerie et développe sur place un atelier pour travailler l’acier, l’alu et l’inox.

A la même période, la famille acquiert un chiot border collie. A cette occasion, Franck Appolinaire découvre ce que le père de ce chiot, qui participe à des concours nationaux, est capable de faire avec un troupeau. « Je suis resté scotché par cette démonstration », avoue-t-il. Dès lors, il se passionne pour le dressage et emprunte à un ami éleveur à Vaunaveys-la-Rochette quelques brebis pour s’entraîner. Avec les moyens à sa disposition, il décide de fabriquer des barrières et un parc de tri pour l’aider dans son parcours de dressage. Puis tout s’enchaîne.« J’ai prêté ce matériel à une amie qui organisait un concours et l’éleveur qui avait mis à disposition ses brebis pour l’occasion a souhaité le garder. C’est là que l’entreprise s’est mise à fabriquer ces barrières », raconte-t-il.

« Faciliter la vie de nos clients »

A la demande de Bernard Mandaroux, l’ami de Vaunaveys-la-Rochette, Franck et Pierre Appolinaire conçoivent ensuite un podium pour faciliter la réalisation des échographies par le vétérinaire ainsi que les interventions réalisées par l’éleveur (vermifuge, contrôle de mamelle, tri…). Depuis, les demandes se multiplient, que ce soit des barrières adaptées à la forme du bâtiment (par exemple pour épouser l’arrondi d’un tunnel bâché), des remorques de tri ( non homologuées pour rouler sur route), des portes sur-mesure pour les couloirs de contention… Le principe : répondre au besoin de l’éleveur, en essayant de proposer le juste prix pour l’entreprise et pour le client. « Notre objectif n’est pas de faire des volumes mais bien de concevoir du matériel qui facilite la vie de nos clients », précise Franck Appolinaire. Le marché agricole représente aujourd’hui 5 % du chiffre d’affaires total de l’entreprise mais 20 % de l’activité métallerie. « Nous souhaitons encore développer ce marché qui nous permet de travailler des quantités d’acier plus importantes et donc de bénéficier de prix plus intéressants sur la matière première (lire ci-contre) », détaille Pierre Appolinaire. Et son père de conclure : « Il suffit d’avoir une idée et nous trouverons la solution ».

Sophie Sabot

La flambée du prix des matériaux reste d’actualité

« En un an et demi, le prix de l’acier a pris 125 %. Nous sommes passés de 600 à 1 400 euros la tonne », explique Pierre Appolinaire. Une situation qui, selon lui, devrait durer jusqu’à la fin du premier trimestre 2022. « Pour l’instant, ça ne nous pénalise pas sur les commandes. Nous parvenons à répondre dans un délai de trois semaines à un mois. Nous avons de toute façon un délai incompressible d’une semaine pour la galvanisation de l’acier [réalisée par Gal’valence, Ndlr] », décrit le responsable de l’atelier métallerie. La société Appolinaire peut également fabriquer sur mesure des portes avec bâches micro-perforées pour les bâtiments de stockage ou toute autre pièce sur mesure pour les tracteurs, moissonneuses, bétaillères…