Contrôle machine à traire, les différentes options

En Ardèche, combien de contrôle machine à traire réalisez-vous par an ?
Jérôme Dubosc : « En 2014, ce sont un peu plus de 482 contrôles Opti-traite qui ont été réalisés, un chiffre qui sera comparable à 2015. La répartition par espèce se fait comme suit : 310 en élevage bovin représentant plus de 90 % du parc des machines à traire ardéchoises, 162 en caprins (66 % du parc matériel) et 10 en ovins (38 % du parc matériel). Globalement, la majorité des éleveurs réalise un contrôle machine à traire une fois par an. »
Quels sont les services proposés par le GDS de l'Ardèche pour le contrôle machine à traire ?
J. D. : « Il existe quatre services complémentaires sur le contrôle machine à traire. Les deux plus anciens, certi-traite qui permet la vérification de l'installation de traite après sa mise en service à la demande de l'installateur et réalisé par un agent indépendant du maître d'œuvre du département, en l'occurence ici le GDS 07 et opti-traite qui est une vérification annuelle du bon fonctionnement du matériel de traite. Puis deux autres plus récents (mis en place il y a une dizaine d'années), net-traite et dépos-traite. Net-traite est un contrôle du nettoyage de l'installation de traite. Il permet de regarder les différents paramètres du nettoyage notamment la concentration en lessive, la température de l'eau ou encore la turbulence. Dépos-traite vérifie les déposes automatiques. Il a pour objectif de vérifier la temporisation initiale, le seuil de dépose ou encore le vide résiduel. »
Quels sont les principaux manquements rencontrés au cours de ces contrôles ?
J. D. : « Les trois principaux problèmes rencontrés sur les machines à traire concernent les niveaux de vide liés à l'entretien du régulateur, le changement des consommables (manchons et tuyaux à lait) et des anomalies des pulsations. On le retrouve plus fréquemment en pulsateurs pneumatiques. Tous ces écarts peuvent engendrer des problèmes de cellules voire de mammites. Plus spécifiquement sur les contrôles net-traite, les dysfonctionnements rencontrés concernent une température de l'eau trop basse - la préconisation est d'avoir une température de 40 °C en fin de lavage - et le manque de turbulence lié à la quantité d'eau dans le circuit trop importante ou au contraire insuffisante. Le dosage du produit lessiviel est également un point important. Trop élevé, l'éleveur perd de l'argent car il utilise trop de produit et endommage ses caoutchoucs. Pas assez, la désinfection n'est plus optimale, ce qui augmente les risques sanitaires. »
Que diriez-vous pour inciter les éleveurs à opter pour un contrôle net-traite ou un dépos-traite ?
J. D. : « Ce sont deux outils qui permettent de surveiller ses pratiques et son matériel et ainsi éviter des conséquences négatives sur la qualité du lait. C'est dans cet objectif que le GDS accompagne les éleveurs adhérents pour ces deux démarches. Il est intéressant de les pratiquer occasionnellement pour vérifier que tout est conforme. Tous les trois ou quatre ans par exemple et (ou) dès qu'il y a un problème sur le lait. D'ailleurs, pour neuf éleveurs sur dix, c'est à ce moment-là qu'ils m'appellent pour réaliser un net-traite. Pour l'instant, tous ceux qui ont pratiqué ce contrôle ont été satisfaits du service qui a permis des améliorations sur leur exploitation. »
Propos recueillis pas C. Diebolt
Témoignage / Le Gaec des caprioles situé à Loubaresse a fait appel au GDS 07 pour certifier sa machine à traire par le certi-traite.