Conjoncture
Ovins : l'Aïd pourrait enrayer la baisse des cours
Alors que la cotation du marché ovin se replie chaque semaine, l’Aïd el-Kébir devrait dynamiser les ventes, alléger le marché et ainsi soutenir les prix, estime l’Institut de l’élevage.
Depuis le Ramadan et les Pâques juive et chrétienne, le marché européen de la viande ovine fait une pause. En France, la cotation se replie chaque semaine de quelques centimes. Le 13 juin, elle atteignait 8,18 €/kg (- 9 c en un mois) mais elle se situe nettement au-dessus des niveaux atteints en 2022 et 2021.
Selon l’Institut de l’élevage, l’Aïd el-Kébir devrait dynamiser les ventes, alléger le marché et ainsi soutenir les prix. Toutefois, la décapitalisation se poursuit car les prix des animaux ne couvrent pas la hausse de l’ensemble des coûts de production. Les éleveurs se séparent aussi des brebis qu’ils ne peuvent pas nourrir, faute de fourrages suffisants.
L’agneau français est davantage concurrencé par des importations britanniques. Selon l’Idele, les exportations britanniques de viande ovine ont bondi de 23 % vers la France. La Nouvelle-Zélande se concentre sur le marché asiatique à défaut d’avoir suffisamment d’agneaux pour inonder le marché européen. En février dernier, le cyclone qui s’est abattu sur l’ile nord et la sécheresse sur l’ile sud ont affecté l’ensemble des capacités de production de la filière ovine.