L'équipe du Sommet de l'élevage se sera finalement battue jusqu'au bout. Mais compte tenu du contexte sanitaire, la préfecture du Puy-de-Dôme a confirmé, vendredi 28 août, ne pas avoir obtenu une dérogation pour permettre au Sommet de l'élevage d'accueillir 30 000 personnes par jour. Initialement prévue les 7, 8 et 9 octobre prochains à la Grande Halle d'Auvergne de Clermont-Cournon, la 29e édition du Sommet de l'élevage n'est donc pas en mesure de se maintenir. L'organisation limitée à une jauge de 5 000 personnes avec la mise en place de mesures barrières est en effet difficilement compatible avec un rendez-vous d'une telle ampleur, qui pour mémoire, en 2019, avait rassemblé pas moins de 96 000 visiteurs en trois jours.
Quatre jours en 2021
C'est un nouveau coup dur pour l'économie régionale. En effet, le salon auvergnat génère 60 millions d'euros de retombées secondaires, 100 000 transactions commerciales sur place, pour plusieurs centaines de millions d'euros, et l'équivalent de 400 emplois à temps plein sur l'année. Plus globalement, c'est le monde de l'élevage qui se retrouve privé d'une tribune de choix. « C'est avec beaucoup de regrets que nous nous sommes résignés à prendre cette décision importante. Nous avons mené toutes les concertations possibles jusqu'au bout », explique Jacques Chazalet, président du Sommet de l'élevage. Désormais, les organisateurs vont s'atteler à préparer la trentième édition et donnent rendez-vous du 5 au 8 octobre 2021 avec, entre autres nouveautés, une manifestation organisée sur quatre jours contre trois précédemment.
Sophie Chatenet
Les salons agricoles regrettent de ne pas être reçus par Julien Denormandie
Alors que la foire de Châlons (4 au 14 septembre) a été annulée il y a une dizaine de jours, puis la tenue de l’édition 2020 du Sommet de l’élevage (7 au 9 octobre), les organisateurs de salons agricoles regrettent de n’avoir pas encore été reçus par le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, depuis sa nomination en juillet. Portée par le Salon de l’agriculture (Sia), une demande de rencontre émanant de sept salons agricoles* lui a été adressée cet été, peu de temps après son arrivée au ministère, sans qu’une date ait pu leur être proposée depuis. « Le temps passe, les salons s’annulent et nous n’avons toujours pas de réponse, regrette le président du Sia, Jean-Luc Poulain. Nous ne sommes pas arrêtés sur des demandes en particulier, nous aimerions au moins avoir une discussion. Ces annulations ont un impact économique, non seulement sur les salons mais aussi, par leur aspect international, sur la profession. » Interrogé sur la tenue du prochain Sia (prévu du 27 février au 7 mars 2021), Jean-Luc Poulain y croit encore : « Nous nous posons beaucoup de questions mais nous le préparons comme une édition normale. Et je tiens à ce qu’il se tienne car la profession a besoin de ce salon ».* Sia, Space, Innovagri, Terres en fête, Terres de Jim, Foire de Châlons et Sival.
