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Interdiction des étiquettes adhésives sur les fruits et légumes frais : Interfel demande un report

Interfel demande le report de l’interdiction d’apposer en France, sur les fruits et légumes frais, des étiquettes adhésives non compostables tant que "des solutions généralisables" ne seront pas trouvées.

Interdiction des étiquettes adhésives sur les fruits et légumes frais : Interfel demande un report
Pour l’interprofession des fruits et légumes frais, cette nouvelle règlementation conduit à "des distorsions de concurrence entre les pays et les secteurs alimentaires".

L’article 80 de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC) sur l’interdiction des emballages plastiques pour les colis de fruits et légumes de moins de 1,5 kg (sauf exceptions ou dérogations) est appliquée depuis le 1er janvier 2022. Le texte prévoit également l’interdiction d’apposer en France, sur les fruits et légumes frais, des étiquettes adhésives « qui ne sont pas compatibles avec un compostage domestique et constituées en tout ou partie de matières biosourcées ».

Pour l’interprofession des fruits et légumes frais (Interfel), cette interdiction « ne peut être généralisée à l’ensemble des produits dans les délais impartis ». De plus, « cette règlementation conduit à des distorsions de concurrence entre les pays et les secteurs alimentaires ». En effet, la loi ne concerne que l’interdiction d’apposer des étiquettes adhésives en France, et non l’interdiction d’y commercialiser des produits étiquetés hors des frontières nationales. « Les opérateurs français ne pourront plus identifier et valoriser leurs produits par ces étiquettes adhésives utilisées dans le reste du monde », déplore Interfel.

Par ailleurs, la fabrication d’étiquettes adhésives dans des matières compatibles avec la loi AGEC n’est à ce jour pas suffisante, loin de là, pour approvisionner le marché français. Les fruits et légumes frais français seront les seuls à ne pas être étiquetés dans les rayons des magasins en France. La France sera aussi le seul pays à ne plus pouvoir étiqueter ses produits pour informer le consommateur à l’étranger. Interfel demande le report de l’application de ce texte dans l’attente que des solutions généralisables puissent être trouvées. « Une solution règlementaire harmonisée au niveau européen doit être définie pour remédier aux distorsions de concurrence à la fois pour les professionnels français et pour les consommateurs tout en tenant compte des objectifs environnementaux », conclut l’interprofession.