« L’olive et l’huile en fête »
Alicoque : de belles récoltes mais peu de fêtes

Alicoque : de belles récoltes mais peu de fêtes
A Buis-les-Baronnies, producteurs d’huile et d’olives, de jus de fruit, de miel et de tapenades étaient présents à la fête de l’Alicoque.

Coronavirus oblige, bien des fêtes et manifestations sont encore reportées ou simplement annulées. Sur le calendrier des festivités, l’une des premières de l’année est l’Alicoque de Buis-les-Baronnies, la fête de l’huile nouvelle. Hélas, la 17e édition aura été privée de tout son lustre. Exit le défilé de la confrérie des chevaliers de l’olivier portant cape et chapeau, exit les oies marchant au pas et précédant un berger suivi de son troupeau de brebis, exit les promenades en calèche ou le fier défilé de vieux tracteurs... Encore plus regrettable, l’absence de cérémonie d’intronisation de nouveaux membres ainsi que de l’alicoque géante avec dégustation de l’huile nouvelle.
Les producteurs d’olives du pays de Buis-les-Baronnies ont tout de même tenu à célébrer la récolte, jugée « abondante avec de jolis fruits épargnés par la mouche, exempts de tâches, à la chair généreuse », a déclaré avec satisfaction Gilbert Nicoleau, de la ferme d’Ollon. Eric Chauvin, autre producteur, a ajouté : « La récolte est bonne chez tout le monde ». Au moulin de Haute Provence, Olivier Fayant a précisé : « La qualité est exceptionnelle avec de jolies olives pour la table. Mais la quantité est légèrement inférieure à celle de 2018. » Venus de Maillane dans les Bouches-du-Rhône, les quinze musiciens du groupe provençal Bandura ont assuré avec galoubets, cornemuses et tambourins l’animation musicale de la place du marché devant le public circulant au milieu d’une quinzaine de producteurs.
Le 7 février, l’autre incontournable fête de l’Alicoque devait se tenir à Nyons, berceau de la tanche et des huiles de qualité. En raison de la crise sanitaire, l’évènement est annulé.  

J-M. P.

Claude Dumas (Beauvoisin) en démonstration avec sa « machine à piquer » les olives.