Vendredi 28 juin au col d’Espréaux à Vesc, une quarantaine de personnes se sont réunies sur la ferme de Florent Simond afin de signer une convention entre le conseil départemental de la Drôme, la communauté de communes de Dieulefit-Bourdeaux et la commune de Vesc pour l’intégration de la montagne de Miélandre au réseau des espaces naturels sensibles (ENS) de la Drôme.
Cet évènement signe l’aboutissement d’un long processus dont l’origine remonte à 2019, année où l’Aspas (association pour la protection des animaux sauvages), dont le siège est à Crest, convoitait la montagne de Miélandre (255 ha) afin d’en faire un « site d’ensauvagement ».
Précédemment, l’Aspas avait déjà acquis 105 ha sur le grand Barry (commune de Véronne) en 2012, puis 490 ha en 2019 du domaine de Valfanjouse (sur la commune de Léoncel), lequel comprenait alors un ancien enclos de chasse de 200 ha. Cela avait entrainé une forte réaction d’hostilité d’organisations agricoles et cynégétiques, ces dernières évoquant alors un « hold-up des espaces ruraux ». Un millier de manifestants s’étaient d’ailleurs rassemblés le 21 août 2019 à Crest pour dénoncer la « privation d’outils de travail » ou encore la « sanctuarisation des campagnes ».
Afin de contrer l’Aspas, les 255 ha de la montagne de Miélandre mis en vente par ses propriétaires avaient pu être acquis par la commune de Vesc à l’automne 2019, dans le cadre de la politique en faveur des espaces naturels sensibles. Le dossier avait ensuite été transféré à la communauté de communes de Dieulefit Bourdeaux, laquelle avait pu définir « un projet de préservation, de gestion et de valorisation cohérent et fédérateur avec l’ensemble des acteurs autour de la montagne de Miélandre », a-t-il été expliqué le 28 juin dernier.
À noter, l’acquisition des terrains (720 000 €) a été financièrement portée par le Département de la Drôme (à hauteur de 47 %), la Région Auvergne-Rhône-Alpes (33 %) et la commune de Vesc (20 %). Quant aux actions du plan de gestion (316 000 € sur cinq ans), elles sont financées par le Département de la Drôme (à hauteur de 60 %), la communauté de communes Dieulefit-Bourdeaux (31 %), l’État (9 %).