Découverte
Le Potager d’Héloïse : une diversité de modes de commercialisation

Producteur et commerçant en fruits et légumes, Joseph Piallat, agriculteur de métier, dirige la société commerciale Le Potager d’Héloïse depuis douze ans, sur les communes de Montélimar et Sauzet.

Le Potager d’Héloïse : une diversité de modes de commercialisation
Le Potager d’Héloïse commercialise ses produits en grande majorité auprès des collectivités locales et des magasins de producteurs. 10 % des produits sont vendus au détail, dans le magasin à la ferme. © AP

Montrer toute la richesse que recouvre Montélimar Agglomération, tel est le souhait de Julien Cornillet, maire de Montélimar et président de Montélimar Agglo, qui, à l’occasion de visites auprès des agriculteurs, met en avant la diversité des productions locales. « J’aime rappeler que l’agglomération de Montélimar est rurale à 60 %, avec la présence d’exploitants agricoles qui font la richesse de notre collectivité », a-t-il rappelé, lors d’une visite organisée chez Joseph Piallat, à la tête de l’enseigne Le Potager d’Héloïse. Depuis douze ans, l’exploitant cultive un peu plus de 60 hectares, répartis comme tel : 10 ha de vergers (pêches, nectarines, abricots, prunes, figues, pommes), 6 de cultures maraîchères (asperges, ail, échalote...) et le reste en grandes cultures (maïs, tournesol, soja). Il est également commerçant et travaille essentiellement avec des producteurs - et des produits - français, à l’exception des produits exotiques qu’il commercialise auprès des restaurateurs. « Pour compléter mon offre, je collabore en particulier avec des producteurs du sud de la France, des Hautes-Alpes pour les pommes et les poires, de Carpentras pour les fraises, mais aussi de Corse pour les clémentines l’hiver. »

Une adaptabilité au quotidien

Parmi ses principaux circuits de distribution, les collectivités locales. Joseph Piallat travaille notamment avec des écoles maternelles, primaires et des collèges. « Je n’ai de contrat avec personne. Par exemple, la cuisine centrale Sodexo me contacte directement pour savoir si je peux l’approvisionner en produits français à telle ou telle date, et je m’engage à la fournir en fonction de la disponibilité - et de la saisonnalité - des produits souhaités. Il est assez facile de s’adapter à ce genre de situation en travaillant en amont avec une dizaine de jours d’avance », souligne-t-il.
Lors des périodes plus creuses, comme les vacances scolaires d’été, Le Potager d’Héloïse assure sa commercialisation par le biais d’un partenariat avec des campings locaux ou lors des foires (Couleur Lavande à Montélimar, Foire à l’ail à Sauzet…). « Aussi, lors des périodes de baisse d’activité, je donne généralement des congés à mes employés », indique-t-il, avant d’avouer que la période la plus calme est celle de Noël.

Forte collaboration avec l’hôpital de Montélimar

A l’année, il emploie cinq permanents et renforce son équipe par des salariés étrangers, en provenance de Roumanie, pour assurer les travaux de récolte dans les vergers.
Chaque été, il expédie également ses pêches et autres fruits d’été (nectarines, abricots, prunes, melons) dans le nord et l’ouest de la France (Brest, Caen, Nevers, Paris, Cherbourg, Rennes...) pour alimenter une trentaine de magasins de producteurs. « Cela leur permet de proposer à leurs clients une gamme de fruits qu’ils ne produisent pas chez eux », assure-t-il. Depuis peu, il a également renforcé sa collaboration avec l’hôpital de Montélimar : « Je leur fournis une grande majorité des fruits et légumes qui servent à la préparation des quelque 1 500 repas quotidiens », explique-t-il. Enfin, il livre également quelques restaurants du secteur. « 10 % de mes produits sont vendus au détail, dans note petit magasin à la ferme dans lequel, l’été, j’écoule la totalité de mes pêches second choix », confie Joseph Piallat, qui a vu arriver il y a deux ans sa fille Héloïse sur l’exploitation. 

Amandine Priolet

De gauche à droite : Héloïse Piallat, Joseph Piallat ainsi que Julien Cornillet (président de Montélimar Agglomération et maire de Montélimar) et Yves Courbis (vice-président de Montélimar Agglomération en charge de l’agriculture) lors d’une visite fin septembre. ©AP