CURSUS SCOLAIRE
Le BTS agricole,  « entre théorie et terrain »

Malgré un léger recul du nombre des inscriptions en BTS à la rentrée 2021, le Cneap - réseau d’établissements d’enseignement agricole privés - mise plus que jamais sur le BTS agricole dont les spécificités en font « un diplôme d’avenir ».

Le BTS agricole,  « entre théorie et terrain »
Mathilda, Victor et Garance ont témoigné sur leur parcours BTSA à l’occasion d’une table ronde organisée à distance par le Cneap, Conseil national de l’enseignement agricole privé. ©Cneap et Hélène Degranpe

Le brevet de technicien supérieur agricole (BTSA), une formation en deux ans a une double plus-value : elle peut constituer une étape dans un parcours de formation ou être une finalité en vue d’une insertion professionnelle rapide et choisie. Les chiffres confirment ce dernier point puisque 90 % des diplômés d’un BTSA trouvent un emploi en CDD ou CDI dans les six mois à trois ans après l’obtention de ce diplôme. Alors qu’à l’université, le taux d’employabilité en Master se situe entre 59 et 81 %.

Les plus-values du BTSA

Intégrer la filière BTSA est l’assurance d’un enseignement de qualité. Parmi ses atouts : des effectifs de 15 à 25 élèves suivant les classes ; une proximité avec les enseignants ; un suivi individualisé ; un accompagnement à la construction du projet professionnel de l’étudiant ; la réalisation de stages durant les deux années du BTSA et un rapport très étroit avec le monde de l’entreprise et l’évolution des métiers. Le BTSA constitue également un excellent tremplin vers les écoles d’ingénieurs. Les étudiants ont en effet la possibilité de suivre une troisième année par apprentissage dans une école d’ingénieurs publique ou privée.
Écologue, chargé de mission au Muséum national d’histoire naturelle à Paris, Victor a suivi un BTS gestion et protection de la nature (GPN) ; un diplôme obtenu après un Bac général ES et des études de philosophie. Passionné de grenouilles et plus largement de biodiversité, ce parisien de souche n’imaginait pas que l’on pouvait faire des études autour de l’environnement et de l’agriculture, « deux domaines éloignés de mon milieu familial et socio-culturel. C’est en consultant des documents au CIDJ que je suis tombé sur le BTS GPN. » Victor se lance alors sur cette voie, puis enchaîne sur une Licence et un Master qui le conduiront jusqu’à son job actuel.

Trois profils, trois parcours avec le BTSA

Autre passion, celle des chevaux pour Mathilda. Non issue du milieu agricole, la jeune fille ambitionne de créer sa propre école d’équitation. Après maintes recherches, elle jette son dévolu sur le BTSA ACSE (analyse, conduite et stratégie d’exploitation agricole) où elle est actuellement en seconde année à l’Institut La Raque (Cneap Occitanie). Elle compte compléter sa formation avec un BP JEPS (brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) et un DEJEPS (diplôme d’État) pour monter sa propre structure. Fille d’agriculteur, Garance est en deuxième année de BTSA STA (science et technologie de l’alimentation) au Cneap Hauts-de-France. Son choix a été guidé par le projet de s’installer sur la ferme familiale avec son frère, en production et transformation laitières. La jeune femme envisage de poursuivre avec une Licence en alternance en production animale, voire un Master.
Victor, Mathilda et Garance : trois profils, trois parcours différents mais avec en point commun le BTSA pour construire leur projet. Tous reconnaissent les atouts de cette filière : « des effectifs restreints, des équipes pédagogiques soudées, rodées avec des relations très humaines » et, surtout, « une articulation entre théorie et terrain » à travers les stages ; « une richesse », concèdent-ils.

Charlotte Rolle