Fête de l’agriculture : les Jeunes Agriculteurs font le grand saut !

Les Jeunes Agriculteurs (JA) de la Drôme avaient mis les petits plats dans les grands pour cette trente-cinquième édition de la fête de l'agriculture, laquelle recouvre le traditionnel concours de labour, à plat et en planches. C'est à Eurre que les JA du Canton de Crest ont animé les festivités. Une place stratégique comme l'a dit Benjamin Tron, président du centre cantonal (CCJA) de Crest : « Nous avons la quasi-totalité des productions drômoises représentées sur ce territoire : l'ail en production dominante mais aussi les céréales, les semences, les plantes aromatiques et médicinales, l'arboriculture, la vigne, l'élevage... ». Plusieurs représentants de l'Etat, parmi lesquels Hugues Moutouh, préfet de la Drôme, Camille de Witasse-Thézy, sous-préfète de Die, et Dominique Chatillon, chef du service agriculture à la direction départementale des territoires (DDT), étaient présents, aux côtés des élus locaux et responsables agricoles.
C'est donc accompagné de Damien Colin, directeur de la chambre d'agriculture de la Drôme, que Jordan Magnet, président des JA de la Drôme, a emmené les élus parcourir les allées du village des organisations professionnelles agricoles.
Une agriculture durable
« L'agriculture française a encore récemment été qualifiée d'agriculture la plus durable au monde. C'est la preuve que notre savoir-faire est de grande valeur et que nous savons répondre aux enjeux de la société », a rappelé Jordan Magnet. La visite des officiels a permis d'aller à la rencontrer des structures agricoles présentes : la MSA, le CerFrance, Groupama, le Crédit Agricole, le lycée agricole du Val de Drôme, la FDSEA ou encore la chambre d'agriculture... pour ne citer qu'elles.
Les visiteurs, loin d'être rebutés par une météo capricieuse et un temps grisâtre, ont eu leur lot d'animations. Les amoureux des sensations fortes ont pu faire le grand bond grâce à l'attraction phare de la journée, le saut à l'élastique du haut d'une grue de 50 mètres. Pour la petite histoire, c'est le président des JA de la Drôme, Jordan Magnet, qui a sauté dans le vide le premier, encouragé par le public.
Un marché a réuni une vingtaine de producteurs locaux pour le plus grand plaisir des papilles. Diverses démonstrations étaient aussi au programme : chiens de troupeau, tir à l'arc, sculpture sur bois, distillation de lavande, taureau mécanique, lancé de bottes de paille, pesée du veau... Enfin, la présence des concessionnaires agricoles et l'exposition de matériels a ravi les professionnels. Cette Fête de l'agriculture, destinée à faire découvrir le métier agricole au plus grand nombre, a été une nouvelle fois une réussite. A la fin de la journée, les bénévoles, bien que fatigués par une grosse débauche d'énergie, avaient le sourire, celui du devoir accompli.
Amandine Priolet
Au déjeuner / Le syndicat des Jeunes Agriculteurs de la Drôme a convié le corps préfectoral, les organisations agricoles ainsi que les élus locaux à un déjeuner rural, afin d’évoquer la situation actuelle du monde agricole et d’aborder les problématiques vécues par les exploitants.
Être au plus près des jeunes agriculteurs
Territoire de qualité et de diversité, la Drôme est un département agricole dont la renommée n’est plus à faire. Premier département agricole d’Auvergne-Rhône-Alpes, premier employeur de main-d’œuvre agricole de la région, premier département bio de France, la Drôme recèle une multitude de produits d’excellence. A partir de ce constat, Jordan Magnet, président des JA de la Drôme, et Benjamin Tron, président des JA du canton de Crest, ont alerté les autorités sur les difficultés rencontrées dans le monde agricole actuel. De l’agribashing aux attaques de loup de plus en plus fortes, en passant par les tensions qui entourent la politique agricole commune (Pac), le problème de l’eau et les prix de vente, les Jeunes Agriculteurs ont souhaité tirer la sonnette d’alarme. « Nous avons un département vivant et dynamique en agriculture, avec près de 150 installations par an. Pourtant, depuis plusieurs mois, nous avons le sentiment que ce sont toujours les mêmes thèmes qui ressortent, les mêmes problématiques qui s’amplifient et les mêmes réponses que nous entendons… A force, des exploitations ne pourront pas se relever. Aujourd’hui, la profession a besoin d’être unie auprès des jeunes, et cela passe par le soutien de tous… », a notamment déclaré Jordan Magnet. Le déjeuner s’est terminé en musique, avec la chanson « Balance ton quoi », version agricole interprétée par Julia Landrieu. Une mélodie qui vise à défendre l’image des agriculteurs et convaincre les consommateurs.A. P.
Podium du concours de labours / Des habitués du concours ont gagné
La finale départementale de labours a réuni, le 1er septembre, douze concurrents répartis dans les deux catégories du concours. Ils étaient quatre à concourir en labour à plat. Corentin Cros (68 points) remporte son troisième succès consécutif. Il est suivi de son jeune frère Timothée. A tout juste 16 ans, ce dernier a d’ailleurs reçu la coupe du plus jeune candidat. Alban Morat termine sur la troisième marche du podium. Pour le labour en planches, huit concurrents se sont disputés le titre : William Gauthier, déjà premier l’an passé, conserve son titre avec 56 points. Sébastien Boutarin et Maxime Daubinans complètent le podium.
Le président du jury, René Rosaz, ancien directeur du lycée agricole Le Valentin, a exprimé sa satisfaction au moment de donner les résultats. « Ce concours a été une belle réussite, sur un terrain magnifique, plutôt sableux sans trop de pierres. Il manquait peut-être une cinquantaine de mètres en largeur pour que les douze concurrents figurent dans des conditions optimales. » Aux côtés du président du jury, cinq autres membres ont ainsi noté les candidats : Marc Michel, Philippe Breynat, Stéphane Blard, Jean-Philippe Breschet et Claude Prudhomme. « Nous étions tous très contents du comportement des concurrents », a conclu René Rosaz. A savoir que le syndicat Jeunes Agricultures est, depuis plus de cinquante ans, l’organisateur historique de tous les concours de labour cantonaux, départementaux, régionaux, nationaux. Ces concours sont de véritables compétitions régies par un règlement officiel : les compétiteurs doivent labourer une parcelle de terre suivant les règles de l’art.
A. P.
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