Enseignement
Le lycée agricole  du Valentin lance  son pôle agroalimentaire

Un pôle agroalimentaire sur le site du lycée agricole du Valentin doté de deux ateliers de transformation des fruits et du lait issus de l’exploitation va être opérationnel en septembre. Une visite du chantier a été effectuée avec les partenaires.

Le lycée agricole  du Valentin lance  son pôle agroalimentaire
Devant l’atelier de transformation de lait, Frédéric Lalanne (directeur du lycée du Valentin), Amandine Saulnier (cheffe de projet) et Guillaume Fichepoil (directeur de l’exploitation agricole du Valentin). ©plb

Le lycée agricole du Valentin, à Bourg-lès-Valence, a organisé une journée de présentation et de visite de son futur pôle agroalimentaire, mercredi 29 mars sur son site, auprès de ses partenaires et des organismes intéressés tels que Valence Romans Agglo, le conseil départemental, la conserverie mobile et solidaire, la plateforme Agricourt... Ce pôle agroalimentaire d’une surface de production 325 m² comprend une zone de transformation des fruits et une autre du lait issu de l’exploitation agricole du lycée..
Les responsables de l’établissement d’enseignement agricole ont expliqué les objectifs de ces deux ateliers de transformation dont la fin des travaux est prévue en mai. « Ce pôle agroalimentaire structuré propose de la pédagogie avec l’intention de répondre à des besoins de formation pour les élèves, explique Amandine Saulnier, cheffe de projet. Un autre objectif est d’avoir un impact sur le territoire grâce à divers partenaires associés. Toutes les classes du lycée agricole sont impliquées dans ce projet agroalimentaire y compris les secondes générales afin de leur donner le goût, ou pas, de continuer dans cette filière. La valorisation pédagogique des ateliers est un aspect important de notre démarche. » 
Des stages d’immersion seront proposés aux élèves du lycée agricole du Valentin avec un projet d’amélioration en formation continue. « Il faudra inclure d’autres objectifs comme la réduction du gaspillage, les coûts de fabrication », ajoute Guillaume Fichepoil, directeur de l’exploitation du Valentin.

100 000 l de lait, 45 t de fruits par an

Le démarrage de ce pôle agroalimentaire est prévu en septembre prochain avec une production de yaourts brassés et de desserts de fruits 100 % bio et locaux. Le nouveau bâtiment installé sur le site du Valentin comprend une zone de transformation des fruits avec une capacité maximale de 45 tonnes de fruits transformés par an. Une partie du volume traité concernera les fruits de l’exploitation agricole du Valentin. Une autre partie sera dédiée à la production d’arboriculteurs du territoire sous forme de transformation à façon. Des desserts de fruits à base de pommes certifiées bio constitueront la gamme de produits proposés. Le second atelier, jouxtant le premier, concernera le lait de l’exploitation agricole du Valentin avec une capacité de transformation maximale de 100 000 litres par an. Des yaourts brassés, sucrés, aromatisés bio constitueront la gamme de produits laitiers fabriqués sur cet atelier. Une montée en puissance de la production et du chiffre d’affaires de ces deux activités est prévue sur trois ans (50 000 € en 2023, 100 000 € en 2024, 160 000 € en 2025).

Un pôle recherche et développement

Les produits issus de la transformation seront vendus principalement dans la restauration collective du territoire Valence Romans Agglo. « Nous visons la restauration hors domicile (RHD) et la restauration collective avec notre partenaire Agricourt (plateforme associative installée à Eurre qui organise la logistique et distribue des produits). Notre intention est d’avoir un pôle structuré, cohérent et solide », assure Amandine Saulnier, cheffe de projet.
Il est prévu l’ouverture d’un pôle de recherche et de développement en 2024 qui est actuellement en cours de construction. Le développement de ce pôle se fera en lien avec des PME du territoire de Valence Romans Agglo. Enfin, le financement de ce projet conséquent pour le Valentin est assuré par les fonds propres de l’établissement, le plan France Relance, le Feader ( fonds européen agricole) et la Région Auvergne Rhône-Alpes à hauteur de 240 000 euros.

Pierre-Louis Berger