Etude
Phytos : des impacts avérés sur la biodiversité et ses services rendus

Une expertise Inrae et Ifremer, présentée le 5 mai, montrent des impacts « avérés » des phytos sur la biodiversité et les services écosystémiques. 

Phytos : des impacts avérés sur la biodiversité et ses services rendus

Une expertise Inrae et Ifremer, présentée le 5 mai, montrent des impacts «avérés» des phytos sur la biodiversité et les services écosystémiques. Tous les types de milieux sont contaminés, pointent-ils, sur la base de plus de 4 000 références scientifiques. Dans les espaces agricoles, les phytos contribuent au déclin des invertébrés terrestres (comme les insectes pollinisateurs, les coléoptères auxiliaires de cultures), d’invertébrés aquatiques et d’oiseaux communs. Les deux instituts citent de nombreux travaux identifiant des effets directs aigus, allant jusqu’à la mort d’individus, ou les effets d’une exposition chronique, parfois transmissibles entre générations.

Côté services écosystémiques, l’expertise montre que l’usage des phytos affecte négativement la pollinisation et la régulation naturelle des ravageurs.

Le cas du biocontrôle est par ailleurs abordé. Inrae et Ifremer confirment que la plupart des produits présentent de faibles persistance et écotoxicité, mais des exceptions demeurent. Quelques-uns montrent "une persistance et/ou une toxicité équivalentes voire supérieures" à leurs homologues de synthèse. Enfin, l’expertise pointe les limites de la réglementation européenne sur les phytos, qui "sous-estime l’effet cocktail" des substances et leurs éventuels effets indirects.