Signes officiels de qualité et d’origine
Nouvelle étape vers l’IGP pour l’abricot des Baronnies
Le Syndicat de valorisation de l’Abricot des Baronnies a déposé auprès de l’Inao* une demande de reconnaissance en indication géographique protégé (IGP).
Les 1er et 2 juillet, les producteurs d’abricots ont reçu une commission d’enquête de l’Inao comme le veut la procédure. « La venue de la commission d’enquête signifie que notre dossier a été reconnu favorable au niveau national », explique Franck Bec, président du syndicat. Suite au rapport de cette commission d’enquête, les délais d’attribution de l’IGP peuvent encore varier entre deux et quatre ans, « en fonction des éventuelles évolutions à apporter au cahier des charges qui seront demandées au niveau national ou européen », poursuit-il. Le syndicat de l’abricot des Baronnies attend énormément de cette distinction, signe d’un gage de qualité incomparable, en termes notamment de taux de sucre et de maturité des fruits. « Cette IGP serait une reconnaissance de notre produit vis-à-vis des consommateurs, mais aussi un moyen de valoriser la production », signale Franck Bec. L’émergence de la concurrence européenne sur le marché encourage également les producteurs d’abricots des Baronnies à se démarquer : « Nous avons tout intérêt à nous protéger pour faire face à une concurrence qui produit – et donc vend - moins cher que nous ». L’arboriculteur reste convaincu de l’attrait des consommateurs pour les produits locaux. « C’est dans l’air du temps. Nous avons aussi à cœur de mettre une étiquette locale et de garantir la qualité de nos fruits pour sécuriser nos exploitations ». Le président du syndicat évoque la disparition de 10 % des exploitations ces dernières années, par manque de trésorerie, conséquence de ventes à perte et des épisodes de gel successifs. « L’intérêt de l’IGP est énorme pour nos petites exploitations de montagne où la production est réduite », conclut Franck Bec.
