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IGP

Le petit épeautre de Haute-Provence obtient son plan de filière

Un plan filière, signé pour trois ans entre le syndicat du petit épeautre de Haute-Provence et la Région Auvergne Rhône-Alpes, va permettre de développer cette production sous IGP, particulièrement plébiscitée par les consommateurs.

Le petit épeautre de Haute-Provence obtient son plan de filière
Lors de la signature du plan de filière du petit épeautre avec de g. à d. : Gilbert Bouchet (sénateur), Claude Aurias (conseiller régional), Jean-Pierre Royannez (président de la chambre d’agriculture de la Drôme), Sandrine Foucou (présidente du Syndicat du petit épeautre de Haute-Provence), Jean-Pierre Taite (vice-président de la Région) et Didier Claude-Blanc (conseiller régional).

Le 27 avril, les représentants de la filière du petit épeautre de Haute-Provence étaient réunis sur l’exploitation de Fabien Begnis sur la commune de Sainte-Jalle. Sandrine Foucou, présidente du Syndicat du petit épeautre accueillait Jean-Pierre Taite, vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, les conseillers régionaux Didier Claude-Blanc et Claude Aurias, le sénateur Gilbert Bouchet ainsi que Jean-Pierre Royannez, président de la chambre d’agriculture de la Drôme. Au programme : la signature d’un plan de filière spécifique au petit épeautre de Haute-Provence. Denis Mabille, producteur à Mévouillon, Vincent Clary, dirigeant de la société de tri et décorticage Bioengrain, et Remi Boudes de la brasserie La mousson étaient également présents pour l’occasion.

Plus de 70 exploitations sur quatre départements

Sandrine Foucou a dressé l’historique de la culture de cette céréale d’exception, « rustique, aux propriétés multiples, riche en protéines complètes, en acides aminés essentiels, pauvre en gluten et bien adaptée aux sols et au climat des territoires de moyenne montagne caractérisant les Baronnies ». Le petit épeautre répond pleinement aux attentes des consommateurs pour une nourriture de qualité, d’où une demande soutenue et en augmentation. Son utilisation, en grain ou farine, se décline sous de multiples formes : pain, pâtes, bières et prochainement whiskys.
La présidente a ensuite rappelé que le syndicat, créé il y a plus de 25 ans, regroupe désormais plus de 70 exploitations réparties sur quatre départements : Drôme, Alpes de Haute Provence, Vaucluse et Hautes-Alpes. La production actuelle couvre près de 400 hectares. Le petit épeautre de Haute-Provence et la farine issue de la céréale bénéficient d’une indication géographique protégée (IGP), depuis 2007 pour la céréale, depuis 2011 pour la farine. Mais aujourd’hui, la production sous IGP ne satisfait pas la demande croissante en petit épeautre de Haute-Provence, d’où l’émergence de productions concurrentes.

La délégation accueillie par Fabien Begnis, producteur (au centre en rouge).

Fédérer pour une nouvelle dynamique

La signature d’un plan de filière spécifique entre la Région et le Syndicat du petit épeautre de Haute-Provence devrait donc rassurer les acteurs et surtout les fédérer autour de leur IGP pour une nouvelle dynamique. Les aides prévues dans ce plan filière permettront de financer des équipements pour le stockage, le transport, le décorticage, le conditionnement mais aussi la promotion de la céréale et la prospection pour l’adhésion de nouveaux producteurs. « La Région sera à vos côtés avec de vrais moyens pour donner vie à vos projets », a déclaré Jean-Pierre Taite lors de cette visite. A noter qu’un plan brassicole sera voté prochainement à la Région pour soutenir le fonctionnement ou la création de brasseries utilisant notamment le petit épeautre dans l’élaboration de leurs bières.
J-M. P.