Bernard Pivot, entre littérature et viticulture

Avec Bernard Pivot disparu le 6 mai à l’âge de 89 ans, c’est la littérature qui perd un de ses grands mentors. C’est aussi la viticulture qui perd l’un de ses plus fervents admirateurs, défenseurs et ambassadeur.

Bernard Pivot, entre littérature et viticulture
Bernard Pivot © capture X-Twitter - ACTUAGRI


 Avec Bernard Pivot disparu le 6 mai à l’âge de 89 ans, c’est la littérature qui perd un de ses grands mentors. C’est aussi la viticulture qui perd l’un de ses plus fervents admirateurs, défenseurs et ambassadeur.

Propriétaire d’un hectare de vignes à Quincié-en-Beaujolais, ses vendanges allaient rejoindre d’autres grappes à la cave coopérative du village. Dans l’un de ses nombreux ouvrages, La Mémoire n'en fait qu'à sa tête, cet amoureux de foot y célèbre le vin voyant en lui « un ami bienveillant et fidèle ».

Cette passion lui a été transmise par sa mère, propriétaire d’une petite parcelle dans le beaujolais. « J'ai passé ma jeunesse à faire les vendanges, une période de libération sensuelle », a-t-il confié au micro de Bernard Lehut (RTL), ajoutant : « Ma carrière doit beaucoup à la cave » où il a appris « le plaisir de la conversation qui courait d’abord sur le vin, puis partait dans tous les sens ».

Ancien président du comité de soutien du vignoble de Bourgogne, il avait commis un superbe Dictionnaire amoureux du vin*. Il indiquait notamment : « En Bourgogne, quand on parle d’un climat, on ne lève pas les yeux au ciel, on les baisse sur la terre ». « À la Légion d’honneur, à la haie d’honneur, à la garde d’honneur, au champ d’honneur, à la place d’honneur, je préfère le vin d’honneur », aimait-il répéter. Tout un symbole.

À votre santé M. Pivot. 

(*) Editions Plon 2006 486 pages – 23 €