Une relation plus proche entre exploitants et consommateurs est possible grâce à la vente en circuit court. L’organe de recensement agricole du ministère de l’Agriculture, VizAgreste, a réalisé une étude en 2020, sur cette pratique.

Le circuit court désigne une chaîne de distribution dans laquelle n’intervient aucun ou un seul intermédiaire. Il permet au consommateur de connaître la provenance de ce qu’il achète et le producteur. Il existe plusieurs lieux privilégiés pour la vente en direct. La majorité des ventes se fait à la ferme (64 %). Le reste s’écoule avec un intermédiaire, dans des magasins de producteurs, sur les marchés, par internet ou dans des associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap). Il est également possible d’aller ramasser directement dans le champ de l’agriculteur. En France métropolitaine, 23 % des exploitants commercialisent leurs produits en circuits courts (données de 2020) et selon les chiffres de la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf), en Auvergne-Rhône-Alpes, ils sont 30 %. La région figure dans le trio de tête, derrière la Corse (79 %) et Paca (42 %). Plus précisément, le circuit court dépasse les 40 % dans le Rhône, les deux Savoie et l’Ardèche, elle est inférieure dans le Cantal et dans l’Allier avec environ 15 %.
Miel, olive, vin : des produits qui se vendent bien
Parmi les 61 163 exploitations bio en 2023, 53 % vendent en circuit court. Pour les agriculteurs d’une même filière, le choix est soit de vendre en circuit court, soit en circuit long. Il est plus rare de voir les deux modes de distribution cohabiter au sein de la même exploitation.
L’utilisation des circuits courts a connu un certain regain entre 2010 et 2020, avec une progression de 20 à 26 %. Les produits qui se vendent le mieux en circuit court sont le miel à 92 %, dont 88 % en vente directe. Les olives et l’huile d’olive arrivent en deuxième place avec environ 60 %.
Les exploitations fruitières françaises sont également engagées en circuit court, à hauteur de 57 %. La Drôme fait partie des cinq départements les plus engagés dans ce mode de vente, entre 25 et 45 %, aux côtés de la Dordogne, les Bouches-du-Rhône, le Lot-et-Garonne et le Tarn-et-Garonne.
Côté viticulteurs, la vente en circuit court varie fortement selon les régions. Selon la Draaf, les exploitants de la région Auvergne-Rhône-Alpes sont les plus adeptes avec 82 % à vendre leurs produits en direct. Les vignobles de la Loire, de la Bourgogne et du nord de Rhône-Alpes sont ceux qui privilégient le plus les circuits courts.
Par ailleurs, les produits les moins vendus sont le lait et les céréales (10 %). Les spécialisations bovines ne font que rarement ce choix. Cela s’explique par le fait que ces filières cherchent davantage à atteindre des opérateurs privés, négociants, grossistes, industriels, des coopératives ou des organisations de producteurs.