IRRIGATION
Démocratiser l’utilisation  de sondes tensiométriques

Astredhor Auvergne-Rhône-Alpes a testé l’utilisation de sondes tensiométriques qui permettent de mesurer la disponibilité en eau du sol en cultures de plein champ et en pot.

Démocratiser l’utilisation  de sondes tensiométriques
La société française Weenat commercialise des tensiomètres, vendus en kit de six sondes, présentant deux dimensions différentes. ©Weenat

Les sondes tensiométriques mesurent la force nécessaire pour extraire l’eau du sol par les racines. Les valeurs données auront la même signification entre différents types de sol ou de substrat. Chaque tensiomètre est composé d’une bougie poreuse en céramique surmontée d’un tube. À l’intérieur, se trouve un capteur, dont le but est de traduire les variations de courants électriques en tension exprimée en centibar (cb). Selon l’institut technique Astredhor Aura, cet outil est facile d’utilisation et présente un bon rapport qualité-prix. Les sondes tensiométriques seraient idéales pour s’assurer que les programmes d’irrigation sont bien adaptés aux cultures.

Pour les cultures de plein champ

En culture de plein champ, Astredhor Aura recommande de répartir les sondes sur la parcelle, afin de couvrir l’ensemble des disparités du sol. L’objectif est ensuite de les implanter entre deux goutteurs, à la limite des bulbes d’irrigation. Afin de les installer correctement, il est nécessaire de les immerger dans 10 cm d’eau, cinq minutes avant l’implantation, puis de les implanter à la même profondeur que les racines des cultures. Pour fonctionner correctement, la bougie doit être en contact avec la terre. Les valeurs affichées, de 0 centibar (sol saturé) à 150 centibars (réserve en eau du sol presque épuisée), définissent l’état hydrique du sol. Le confort hydrique se situe entre 20 et 50 centibars, tandis que le seuil de déclenchement correspond à une valeur comprise entre 50 et 90 centibars.

Pour les cultures en pot

Les tensiomètres sont encore peu développés pour être utilisés en cultures en pot, qui sont des petits contenants. Astredhor Aura conseille donc d’implanter les sondes sur les cultures les plus exigeantes en eau. Leur installation nécessite d’enlever un peu de terre pour ne pas tasser le substrat, de positionner le tensiomètre entre le collet de la plante et le bord du pot et d’enfoncer la bougie à mi-hauteur du pot. Si l’irrigation est localisée, le tensiomètre ne doit pas être trop proche du goutteur. En culture hors-sol, la zone de confort hydrique se situe entre 1 et 10 centibars. 
À partir de 30 centibars, les cultures sont en léger stress hydrique. Actuellement, deux sondes tensiométriques font référence sur le marché : les sondes WaterMark et les sondes Weenat. Les prix des kits varient de 276 € à 1987 € pour WaterMark. Les kits Weenat coûtent 1 650 € ou 2 190 €, selon la taille des sondes. Weenat propose également un abonnement à 168 € par an. 

Astredhor Aura et Léa Rochon