Des armes pour lutter contre la fatalité des gels
Après les récents épisodes de gel, la députée Celia de Lavergne est venue écouter les demandes des arboriculteurs des Baronnies.

Après une visite sur l’exploitation de Serge Bonfils à Vercoiran, la députée Célia de Lavergne a rencontré les producteurs de fruits à Bésignan, en présence du maire José Fernandes et du président du syndicat de l’abricot des Baronnies, Franck Bec. Elle s’est ensuite rendue à Saint-Sauveur-Gouvernet sur l’exploitation de Jean-Marc Philibert. Tous les producteurs rencontrés ont rappelé la fréquence désormais insupportable de ces gels de printemps qui, pour la cinquième année consécutive, ont détruit les récoltes d’abricots, de cerises, de prunes ou d’amandes. Les pertes atteignent 100 % chez certains producteurs et cela malgré les précautions prises et les frais engagés dans les moyens de lutte contre le gel. Ils ont également souligné que la perte de revenus est considérable, d’autant qu’ils sont toujours en attente du versement des aides suite aux épisodes de gel de l’année dernière. Les producteurs ont également alerté la députée sur la situation des salariés des exploitations dont les saisonniers. Ils sont également inquiets des répercutions de ces accidents climatiques sur les équilibres psychologiques et familiaux au sein même de leurs exploitations. Enfin, ils ont souligné que les trésoreries exsangues interdisent tout projet de diversification ou nouveaux investissements. Une situation amplifiée par la concurrence étrangère qu’ils connaissent depuis de nombreuses années sur les marchés et la pression de la grande distribution pour des prix bas. « Notre profession réunit des gens courageux, passionnés mais qui aujourd’hui doutent énormément sur l’avenir de leur métier », ont déclaré les producteurs présents.
Tous demandent un assouplissement des procédures pour l’obtention d’aides rapidement, une refonte des dispositifs d’assurances, des aides à la diversification ou à la reconversion, des subventions pour les moyens de lutte contre le gel et surtout le droit de vivre de leur métier en pratiquant des prix justes.
J-M. P.