Cerfrance Drôme-Vaucluse et Cerfrance Isère vont bientôt fusionner
En janvier 2022, les conseils d’administration des Cerfrance Drôme-Vaucluse et Isère ont acté leur projet de fusion. La date définitive de la fusion sera décidée lors d’un comité de pilotage ce jeudi 8 septembre. Objectif : se donner plus de moyens pour apporter plus de services aux adhérents.

La mécanique est en route depuis deux ans. Les conseils d’administration des deux Cerfrance, qui couvrent pour l’un Drôme-Vaucluse et Isère pour l’autre, ont acté un projet politique commun. « Nos deux présidents partagent le même objectif : celui de renforcer nos capacités », indique Matthieu Ziegelmeyer, directeur de Cerfrance Isère et depuis mars dernier de Cerfrance Drôme-Vaucluse. « Atteindre cette taille critique va nous permettre de déployer de nouveaux moyens auprès de nos adhérents », poursuit Patrick Eymard, qui était directeur* du Cerfrance Drôme-Vaucluse depuis 2010 et prendra sa retraite à la fin du mois.
« Nos deux Cerfrance sont plutôt petits à l’échelle du réseau. Avec cette fusion, nous allons nous donner plus de moyens pour apporter plus de services à nos adhérents », résument les deux dirigeants. La fusion va porter à 6 000 le portefeuille d’adhérents-clients. « Nos deux entreprises sont quasi identiques : 3 000 adhérents en Isère, autant en Drôme-Vaucluse, dont deux tiers d’agriculteurs dans les deux cas, 120 collaborateurs dans chaque structure », soulignent-ils.
Accéder à de nouvelles compétences
Matthieu Ziegelmeyer insiste : « Nous voulons maintenir de fortes compétences sur les métiers de l’agriculture. Pour répondre aux besoins de nos clients, nous devons pouvoir nous payer des spécialistes, former nos équipes, entretenir cette formation… Par exemple sur des prestations comme les diagnostics carbone, nous avons besoin de collaborateurs compétents. Mais pour un retour sur investissements, il nous faut une base clients suffisante. »
Réunir trois départements, qui présentent une grande diversité de productions, va aussi permettre d’accéder à de nouvelles compétences. « Un exemple : sur la méthanisation, la Drôme et le Vaucluse pourront bénéficier du spécialiste de l’Isère dans ce domaine. Idem sur les bovins lait ou allaitants », commente Patrick Eymard. « Et nous bénéficierons en Isère du spécialiste équin de la Drôme », poursuit Matthieu Ziegelmeyer.
D’ores et déjà des priorités ont été affichées pour la nouvelle entité. « Nous allons revoir la partie “social”. Nous voulons proposer de nouveaux services dans le domaine des ressources humaines, aller au-delà de la rédaction d’un bulletin de paie. Nous souhaitons aussi développer le volet “assistance aux chefs d’entreprise” dans le domaine administratif. C’est une attente forte, tant chez les agriculteurs que chez les artisans que ce soit pour le classement, la facturation, la relance clients..., détaille le directeur. L’agriculture reste notre ADN mais nous souhaitons aussi conquérir de nouveaux clients dans le secteur du bâtiment qui présente des similitudes avec les entreprises agricoles. »
Consolider l’ancrage territorial
Seront aussi renforcés : le domaine de l’environnement, avec la prestation “diagnostic carbone” ou l’accompagnement à la certification HVE ; les accompagnements Pac ou jeunes agriculteurs… « Nous souhaitons aussi optimiser le processus comptable pour gagner du temps et le consacrer au conseil à nos adhérents », précise-t-il.
La fusion devrait aussi permettre de consolider l’ancrage territorial. « Nous sommes des experts-comptables de la ruralité, rappellent Patrick Eymard et Matthieu Ziegelmeyer. Aujourd’hui nous disposons de 17 agences sur trois départements mais nous avons besoin de densifier notre présence sur certains territoires. Le Vercors par exemple. Demain, nous pourrons redéfinir notre présence par bassin de vie et non plus en fonction des frontières administratives des départements. »
Ce jeudi 8 septembre, un comité de pilotage réunissant des administrateurs des deux entités arrêtera la date officielle de la fusion. « Ensuite, il faudra décider du nouveau nom, ajoute Matthieu Ziegelmeyer. Pour cela nous avons impliqué nos collaborateurs sur des propositions. » Nouvelle identité, nouveaux moyens, nouveaux services… Cerfrance est prêt à écrire une nouvelle page de son histoire en Drôme, Isère et Vaucluse.