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RÉSEAU LOUP-LYNX

40 nouveaux correspondants loups formés en Drôme

Sous l’égide de l’office français de la biodiversité (OFB), une formation s’est tenue les 8 et 9 mars à Divajeu à destination de personnes chargées de repérer les indices de présence du loup. 

40 nouveaux correspondants loups formés en Drôme
Au-delà des images captées sur le territoire par les pièges photos, les correspondants du réseau loup-lynx sont formés pour détecter tout indice de présence du prédateur : carcasses de proies sauvages, indices biologiques (poils, sang, urine et crottes), hurlements... © Archives AD26 - piège photo FDC26.

Chasseurs, éleveurs, usagers de la montagne, environnementalistes… ils sont une quarantaine à s’être retrouvés pour deux journées de formation à Divajeu les 8 et 9 mars. Objectif : leur permettre d’intégrer le réseau national loup-lynx qui regroupe déjà plus de 4000 correspondants en France et vise à surveiller l’évolution de ces deux grands prédateurs sur le territoire. En Drôme, ces correspondants auront pour mission de relever les indices de présence du loup, sur lesquels s’appuie notamment l’OFB pour estimer chaque année la population lupine et ses zones de présence.

« L’objectif de cette formation est de renouveler le réseau, de permettre à de nouveaux correspondants de se faire connaître. Plus il y aura de personnes formées sur le département, plus elles feront remonter de données », précise Corinne Quèbre, sous-préfète de Die qui a assisté en partie à la formation. Des données qui doivent être recueillies selon des protocoles scientifiques précis que les intervenants de l’OFB (Gérald Goujon, animateur régional adjoint du réseau loup-lynx, Jean-Michel Vandel du service conservation et gestion des espèces à enjeux, et Nicolas Jean, directeur adjoint à la direction nationale des grands prédateurs) ont détaillé aux participants. 

A noter, depuis le début de l’année, suite à la pression de la fédération nationale ovine (FNO) et des chasseurs, le préfet coordonnateur Pascal Mailhos et le préfet référent Jean-Paul Célet ont autorisé, sous conditions, l’OFB à prendre en compte les indices apportés par des personnes non formées. En effet, pour une meilleure estimation du nombre de loups en France, la FNO demande une méthode de comptage contradictoire qui prenne en compte les indices apportés par les éleveurs. Ainsi, selon la FNO, si des éleveurs non formés découvrent des indices, il est admis qu’ils peuvent contribuer au suivi selon certains critères définis par l’OFB (voir ci-dessous). Les indices doivent être envoyés à un correspondant du réseau (par défaut, au service départemental de l’OFB), ou déclarés en ligne sur www.loupfrance.fr/suivi-du-loup/declarer-un-indice. 

Sophie Sabot

Éleveurs : comment faire remonter des indices de présence

Dans une note de l’OFB et du réseau loup-lynx diffusée sur le site leseleveursfaceauxpredateurs.fr (FNO) le 3 janvier dernier, il est précisé : « dans la mesure où certaines personnes non formées pourraient découvrir des indices, il est admis qu’elles peuvent contribuer au suivi dans les conditions suivantes » : 

> Les indices de présence peuvent être des observations (visuelles ou issues des pièges photos), des traces, des carcasses de proies sauvages, des indices biologiques (poils, sang, urine et crottes), des hurlements, etc.

> Les indices ne pourront être pris en compte que s’ils permettent d’identifier avec certitude :
- la date ;
- le département ;
- la commune ;
- une carte avec la localisation précise de l’indice ;
- les coordonnées de l’observateur ;
- des images et mensurations précises des éléments décrits (à ce titre, les images en provenance de pièges photographiques sont particulièrement attendues).

L’animateur régional du réseau pourra procéder à une vérification ou à une demande d’information complémentaire en cas de besoin.
Tout comme ceux recueillis par les membres du réseau, ces indices seront analysés sur la base de critère techniques (étudiés en formation) pour déterminer leur classement :
- Retenu (c’est-à-dire que les éléments permettent de converger vers l’identification d’un indice de loup);
- Non retenu (c’est-à-dire que les éléments ne permettent pas de converger vers l’identification d’un indice de loup) ;
- Invérifiable (c’est-à-dire que les éléments sont insuffisamment documentés pour permettre de conclure).