Agilité et capacité d’adaptation à La Suzienne
En assemblée générale, les dirigeants de la cave La Suzienne ont mis l’accent sur le développement des certifications HVE ou bio pour répondre aux nouvelles exigences des consommateurs.

Des cours extrêmement bas en début de campagne pour les vins des Côtes-du-Rhône, un gel printanier dévastateur ayant entraîné des pertes de rendement et donc de volume, voilà les deux faits marquants mis en avant par Olivier Salles, président de la cave coopérative La Suzienne, en assemblée générale le 27 janvier à Suze-la-Rousse. « Malgré ce contexte, les cours n’ont pas retrouvé leur niveau de la campagne précédente, ce qui a généré des stocks élevés », a-t-il précisé. Par ailleurs, Olivier Salles a confirmé l’importance de poursuivre le développement des certifications HVE niveau 3 ou bio, « nécessaires demain pour l’accès aux marchés ». La présentation des comptes de l’exercice 2020-2021 a permis de mettre en évidence une progression du chiffre d’affaires, qui s’élève à 6,9 millions d’euros, et ce malgré la réduction à onze mois de l’exercice combinée à une réduction des frais de fonctionnement. Au cours de cette période, les dotations aux amortissements ont légèrement augmenté, des investissements techniques ayant été réalisés dans la cave.
Des exigences nouvelles
L’exercice écoulé a aussi été marqué par un changement à la direction générale. L’assemblée générale a ainsi été l’occasion de féliciter Alain Bayonne (qui a fait valoir ses droits à la retraite fin 2021) tant pour son travail sur la qualité des vins - qui sont régulièrement récompensés dans les concours ou dans la presse - que pour l’engagement des équipes qu’il a mises en place et dirigées.
La nouvelle directrice, Juliette Allain (lire L’Agriculture Drômoise du 20 janvier), a elle aussi insisté sur l’importance de la qualité des raisins et le développement des certifications. « Si le vin passionne toujours les Français, ils ont de nouvelles exigences, renforcées par la crise sanitaire actuelle, en matière de respect de la nature, de ses acteurs et de ses consommateurs, a-t-elle fait remarquer. L’agilité et la capacité de s’adapter seront primordiales dans ce monde incertain et en constante évolution. » Par ailleurs, elle a confirmé la volonté d’accélérer le développement des ventes directes tout en maintenant un lien fort avec le Cellier des Dauphins et les acteurs du négoce de la Vallée du Rhône.