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Cave coopérative

Cave de Tain : gagner en notoriété

En investissant quinze millions d’euros dans de nouvelles infrastructures, la Cave de Tain compte accroître sa notoriété.

Cave de Tain : gagner en notoriété
Entourés d’élus locaux au Fief de Gambert, autre site de prestige de la coopérative, les responsables de la Cave de Tain, de TerraRhona et de Terres de Syrah ont fait un point d’étape sur les investissements en cours. ©AD26-CL

Avec ses 260 adhérents coopérateurs répartis sur plus de 1 000 hectares de vignobles dans cinq appellations (Hermitage, Crozes-Hermitage, Saint-Péray, Cornas, Saint-Joseph) et une IGP (Collines rhodaniennes), le nouveau président de la Cave de Tain, Philippe Laÿs, est confiant. « Nous avons toutes les clés pour réussir, affirme-t-il le 3 mars, lors d’un point d’étape sur les projets de la cave. Nous avons beaucoup investi depuis 2014, notamment pour vinifier à l’échelle de la parcelle. Nous poursuivons et souhaitons désormais monter en notoriété sur la qualité de nos millésimes. »

La Cave de Tain projette d’investir quinze millions d’euros dans le cadre de son plan stratégique 2022-2025. « Nous allons accroître nos capacités de stockage avec la création d’une extension de 3 500 m² d’ici la fin de l’année, annonce Ludovic Beau, directeur général. Nous allons aussi augmenter notre capacité à vinifier les vins bio dès les prochaines vendanges. » De plus, la cave va moderniser sa ligne de conditionnement, fin 2023 début 2024, « afin de gérer davantage de packaging ». Enfin, deux nouveaux sites dédiés à l’œnotourisme et à la formation vont être créés (voir ci-après)

Une stratégie commerciale remise à plat

Avec l’arrivée d’Olivier Ringler en tant que directeur du développement commercial et de la stratégie (voir notre édition du 13 janvier), une remise à plat de la stratégie commerciale est actée. « En 2020 et 2021, en pleine crise sanitaire, la grande distribution a représenté la moitié des débouchés de la Cave de Tain, indique-t-il. Tout en restant sur ce marché, notre objectif consiste à rééquilibrer nos canaux de distribution vers les cibles cafés hôtels restaurants (CHR), cavistes et e-cavistes ainsi que l’export en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada). » Sont également ciblés dans une moindre mesure le Japon, les pays du Bénélux et les marchés de monopole de la Scandinavie. De plus, la Cave de Tain va remettre à plat l’ensemble de ses gammes en s’appuyant sur une consultation (en cours) de ses clients. « Notre objectif est de monter en notoriété tant au national qu’à l’export », précise Olivier Ringler. Une notoriété qui se mesurera principalement par la hauteur des notes obtenues auprès des guides de référence sur les vins. « Nous irons chercher la meilleure valorisation possible pour maintenir la pérennité des exploitations de nos coopérateurs », assure Ludovic Beau.

Deux nouveaux sites

Un autre objectif de la Cave de Tain consiste à « remettre le consommateur au centre de nos activités », poursuit le directeur général. La coopérative va ainsi renforcer ses pôles TerraRhona (formation) et Terres de Syrah (œnotourisme). Deux sites sont en cours d’aménagement. D’une part la villa Caroubes à proximité de la cave, d’autre part un bâtiment situé juste en face de la boutique Valrhona, le long de la N7 au centre de Tain-l’Hermitage. Là, « nous serons présents dans le carré d’or de la gastronomie de Tain, et ce dans la continuité de la Vallée de la gastronomie », souligne Marie-Josée Faure, directrice de Terres de Syrah. En raison de la pénurie de matériaux, l’ouverture prévue ce printemps est reportée à fin août début septembre.

Situé juste en face de la boutique Valrhona, le long de la N7 au centre de Tain-l’Hermitage, le nouveau site de la Cave de Tain accueillera, fin août début septembre, une boutique de vins et produits du terroir et disposera d’une salle de dégustation.

Ce nouveau site accueillera une boutique de vins et produits du terroir et disposera d’une salle de dégustation. Les croisiéristes français et étrangers sont particulièrement visés. « Tain Tournon compte 750 escales par an et nous en captons 250 », indique Marie-Josée Faure. Avec son « école professionnelle des vins et spiritueux », la Cave de Tain « ambitionne de devenir la référence Syrah », prévient de son côté Guillaume Reynaud, directeur de TerraRhona. Sont particulièrement ciblés les démonstrateurs, chefs de rayon et cavistes. Neuf formations sont d’ores et déjà programmées.

Christophe Ledoux