DRESSAGE

Concours de chiens  de berger : une relation unique entre l’éleveur et son chien

Mettre en lumière le travail du binôme maître-chien, tel est l’objectif du concours national inter-races de chiens de berger. Cette compétition est organisée depuis trois ans par l’association Les Moutons d’Appo, basée à Upie et présidée par Franck Appolinaire. C’est sur le site d’exploitation de l’élevage ovin de la Ferme Mandaroux, à Vaunaveys-La-Rochette, que les organisateurs ont accueilli, les 4 et 5 septembre, trente-quatre chiens de différentes races bergères (border collie, beauceron, berger belge laekenois et leurs maîtres, prêts à évoluer sur le troupeau de brebis de race Préalpes, mis à disposition par l’agriculteur hôte.
« Nous accueillons des concurrents venus de toute la France, et notamment de la région bordelaise, de Provence-Alpes-Côte d’Azur et d’Auvergne-Rhône-Alpes », explique Nathalie Appolinaire, la vice-présidente de l’association, qui tient à remercier Bernard Mandaroux pour la confiance accordée. Ce concours, sélection pour les championnats de France 2022, a été rigoureusement encadré par Jean-Luc Vadakarn, juge officiel mandaté par la société centrale canine. « Le juge décide lui-même du parcours à réaliser et il a pu, cette année, travailler avec du matériel nouveau, comme un podium, d’habitude utilisé lors d’une intervention vétérinaire sur une brebis », explique la vice-présidente. L’occasion donc pour les concurrents de démontrer toute leur expérience de conduite du troupeau, en présence d’obstacles parfois inattendus.

Border collie, une race confirmée

« Ce type de concours met en avant la capacité des binômes à évoluer sur le terrain, à travers une série d’obstacles (traversée de rivière, portes, slalom, etc.) représentant les exercices qu’un éleveur et son chien sont amenés à réaliser lors de la conduite habituelle, que ce soit des déplacements, des montées en bétaillère, de la garde... », poursuit Nathalie Appolinaire. Pour ce faire, la relation maître-chien doit être optimale pour gérer un troupeau de 20 à 25 brebis. Lors de cet exercice, le chien de berger doit démontrer ses capacités à respecter des règles de vie : obéissance, rappel, complicité avec l’éleveur, relations avec les autres animaux, etc. L’occasion également de présenter les races bergères au grand public.
En grande majorité, les chiens utilisés dans les exploitations agricoles sont les border collie. « Cette race de chien est confirmée sur son aptitude à travailler sur le troupeau, et non sur sa beauté comme cela peut être le cas pour le berger allemand. C’est une race sélectionnée sur sa capacité à apprendre », ajoute la vice-présidente. Ainsi, le border collie, comme tout chien de troupeau, constitue un outil de travail important pour l’agriculteur ou l’éleveur.
Comme chaque année depuis trois ans, le concours a été scindé en deux parties. Tout au long de la journée de samedi, le parcours était réservé aux chiens de niveau 1 (catégorie débutants) et de niveau 2 (intermédiaire). Pour la journée de dimanche, seuls les concurrents confirmés du niveau 3 se sont succédé sur le parcours d’obstacle (voir les résultats ci-dessous). Pour cette troisième manifestation, les organisateurs étaient ravis. Ce type d’animations attire toujours énormément de monde, en témoigne les nombreux spectateurs massés le long des barrières.
Amandine Priolet

Franck Appolinaire, président de l’association Les moutons d’Appo, organisatrice de l’événement, participe depuis quatre ans à des concours nationaux de ce type. Il est supervisé ici par le juge officiel mandaté par la société centrale canine, Jean-Luc Vadakarn.