COVID-19
Campagne de dépistage :  la Région présente  son comité scientifique

Du 16 au 23 décembre prochain, la Région Auvergne-Rhône-Alpes va mener une campagne de dépistage massive contre le Covid-19. Vendredi 4 décembre, son président, Laurent Wauquiez, a présenté le comité scientifique qui accompagnera cette campagne.

Campagne de dépistage :  la Région présente  son comité scientifique
De gauche à droite : le professeur Bruno Lina, virologue et président du comité scientifique de la campagne régionale de dépistage, Yannick Neuder, vice-président de la Région délégué à la santé, et Laurent Wauquiez, président de Région. (Crédit : Charles Pietri, Région Auvergne-Rhône-Alpes)

Le 16 novembre dernier, le président d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a annoncé l’organisation d’une grande campagne de tests à destination de tous les habitants de la région. Cette campagne, organisée en lien avec l’Agence régionale de santé, l’Assurance maladie, les professionnels de santé et les collectivités locales du territoire, devrait mobiliser au total 10 000 personnes réparties dans plus de 1 000 lieux de dépistage. Son objectif : tester massivement, sur la base du volontariat, un maximum de personnes avant les fêtes de Noël afin de casser les chaînes de contamination et d’éviter au maximum la propagation du virus lors des rassemblements familiaux. Elle doit également permettre de cibler des milieux fermés comme les lycées ou les entreprises. Le comité scientifique présenté le 4 décembre dernier aura pour mission de mesurer l’efficacité de la campagne mais aussi d’analyser ses potentiels points forts et faiblesses. Il aura également pour mission de prodiguer des conseils et d’émettre des avis scientifiques afin de guider l’action des services de la Région. Il permettra, par exemple, d’accompagner la politique d’isolement des personnes positives ou de cibler des zones à risque. 

Un comité scientifique d’excellence

« La Haute autorité pour la santé a émis un avis favorable à cette campagne régionale de dépistage. Mais pour pouvoir la mener efficacement, nous avons besoin de nous entourer des meilleurs scientifiques », a expliqué Laurent Wauquiez. Le comité scientifique sera composé du professeur Jean Beytout, médecin infectiologue et ancien professeur à la faculté de médecine de Clermont-Ferrand ; d’Olivier Épaulard, professeur des universités et praticien au service des maladies infectieuses du CHU de Grenoble ; d’Elisabeth Botelho-Nevers, professeure des universités et praticienne responsable de l’unité clinique du service infectiologie du CHU de Saint-Étienne et de Philippe Vanhems, professeur des universités à l’Université Claude Bernard Lyon 1, praticien aux Hospices civils de Lyon (HCL) et chercheur au Centre international de recherche en infectiologie (Ciri).
Un cinquième membre et non des moindres a été choisi pour présider ce comité scientifique : le professeur Bruno Lina, virologue à la réputation reconnue. « Dans notre région, nous avons la chance d’avoir quelqu’un comme le professeur Lina qui est l’un des meilleurs virologues au monde », s’est d’ailleurs félicité Laurent Wauquiez. A la tête du Laboratoire de virologie Est des HCL depuis 2006, le professeur Lina dirige depuis 2011 l’unité de recherche Virpath du Ciri. Membre du groupe Plan pandémie durant la pandémie de H1N1 en 2009, il fait partie depuis le début de l’année du conseil scientifique qui guide le gouvernement dans sa gestion de l’épidémie de Covid-19.

« Ne pas relâcher les gestes barrières »

« Nous allons sortir progressivement d’une période de confinement et il est donc important de trouver des systèmes pour parvenir à contrôler la dynamique de l’épidémie. La période hivernale est difficile à gérer et le virus circule encore beaucoup en région Auvergne-Rhône-Alpes [...] Ce sont l’ensemble des initiatives déclinées au niveau local qui permettront à l’échelle globale d’avoir une maîtrise du virus », a analysé Bruno Lina. Un constat partagé par Yannick Neuder, vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes délégué à la santé qui a souligné « l’importance de travailler avec toutes les forces vives des secteurs médicaux et paramédicaux dans une démarche pragmatique ». Et d’ajouter : « Il y a d’abord eu le temps des masques et il y aura bientôt celui de la vaccination. Mais en attendant, il est important de dépister massivement et surtout de ne pas relâcher les gestes barrières ». En ce sens, Laurent Wauquiez a expliqué qu’il souhaitait se servir de cette campagne de dépistage comme d’un support de communication et de sensibilisation pour rappeler à chacun les bons comportements à adopter à l’approche des fêtes de fin d’année.

Pierre Garcia