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Prédation

1013 loups comptabilisés en 2024

Le nombre de loups présents en France en 2024 est estimé à 1013, a annoncé le 12 décembre la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes. La FNO fustige l'État qui, selon elle, abandonne les éleveurs.

1013 loups comptabilisés en 2024
photos archives ©AD26

Le nombre de loups présents en France en 2024 est estimé à 1 013, a annoncé le 12 décembre la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes, un chiffre quasi stable par rapport à l'an passé, mais basé sur une nouvelle méthode de comptage. Ce chiffre était particulièrement attendu, puisqu'en dépend le quota de prélèvement, actuellement fixé à 19% de la population recensée.

Le nombre de loups pouvant être abattus en 2025 a été fixé en conséquence à 192, selon la préfecture de région. Il s'agit de la première estimation établie grâce à un nouveau système de «comptage» du loup, introduit dans le Plan national loup 2024-2029. Elle se base sur l'analyse des données génétiques collectées durant l'hiver 2023-2024, selon un plan d'échantillonnage territorialisé. En 2023, la population lupine dans l'Hexagone avait été estimée à 1 003 individus.

Selon la préfecture, les attaques de loup ont augmenté de 4,6% au niveau national, engendrant une hausse des victimes de 10,6%, principalement dans les territoires où le loup est nouvellement présent. Près de 7,5% des attaques ont touché des élevages bovins. Des évolutions réglementaires pour les protéger sont en réflexion. Ce document est publié en amont d'une réunion lundi à Lyon du Groupe national loup (GNL), Début décembre, la Convention de Berne a abaissé le niveau de protection du loup, qui était jusqu'alors une espèce «strictement protégée».

 

FNO : "Une nouvelle fois l’Etat français abandonne les éleveurs face à la prédation"

"Une nouvelle fois, les éleveurs de brebis sont laissés seuls face à la prédation alors que la préfecture annonce également une hausse de 4,6% des attaques menées par le prédateur au niveau national et une hausse des victimes de 10,6%, principalement dans les territoires où le loup est nouvellement présent, déplore la Fédération nationale ovine (FNO) dans un communiqué du 13 décembre. Cela signifie qu’avec un seuil de prélèvement en baisse et une pression de prédation en hausse, les éleveurs seront abandonnés sans défense encore plus tôt dans l’année !"

La FNO indique qu'avec les organisations membres du conseil de l'agriculture française (CAF), elle ne participera pas au prochain Groupe national loup (GNL) prévu lundi 16 décembre à Lyon. La fédération nationale ovine se questionne une nouvelle fois sur la nouvelle méthode de comptage du loup, introduite dans le Plan national loup 2024-2029. "Force est de constater qu’elle ne reflète pas la réalité au regard de l’augmentation des attaques et des victimes", indique la FNO.