Influenza : la France passe en niveau de risque «élevé», les volailles mises à l’abri 

En raison notamment de la «dynamique d’infection de l’épizootie dans les couloirs de migration» des oiseaux sauvages, le ministère de l’Agriculture fait passer le niveau de risque influenza aviaire à «élevé» dans «l’ensemble du territoire métropolitain», via un arrêté paru au Journal officiel le 10 novembre. 

En raison notamment de la «dynamique d’infection de l’épizootie dans les couloirs de migration» des oiseaux sauvages, le ministère de l’Agriculture fait passer le niveau de risque influenza aviaire à «élevé» dans «l’ensemble du territoire métropolitain», via un arrêté paru au Journal officiel le 10 novembre.

La notice du texte fait état d’une «contamination élevée de l’environnement par des virus influenza aviaire hautement pathogène», en lien avec de «nombreuses détections de ces virus dans l’avifaune sauvage libre» (112 cas entre le 1er août et le 23 octobre).

Comme le rappelle l’arrêté, «cette situation a entraîné la contamination d’établissements de volailles domestiques et autres oiseaux détenus»: 49 cas en élevages et 46 en basses-cours, selon le dernier bilan du ministère de l’Agriculture au 8 novembre.

Le passage en risque «élevé» implique la généralisation de mesures de biosécurité renforcées, dont la mise à l’abri obligatoire des volailles, dans les élevages professionnels comme chez les particuliers. Jusque-là, seules certaines parties du territoire étaient soumises à ces obligations (Bretagne, Pays de la Loire, Deux-Sèvres, «zones à risque particulier» et zones réglementées autour des foyers).

Depuis la vague d’influenza du printemps, le virus n’a pas quitté le territoire, laissant craindre une endémisation de la maladie.

Influenza aviaire : Marc Fesneau annonce «un plan en mars sur la stratégie vaccinale» 

Lors d’une conférence de presse du CNPO (interprofession des œufs) le 9 novembre, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a indiqué qu’il compte présenter «un plan en mars sur la stratégie vaccinale» contre l’influenza aviaire. Des propos qu’il a précisés lors d’une audition devant les sénateurs de la commission des Affaires économiques le même jour. Les essais en cours en France sur les canards apparaissent «plutôt encourageants», a-t-il détaillé à cette occasion, tout en appelant à la «prudence». «On aura les résultats en décembre-janvier», a confirmé M. Fesneau. Ces résultats nourriront la réflexion sur la stratégie vaccinale, qui devra préciser notamment «quels types d’animaux on vaccine en priorité», tout en abordant le sujet de l’export. Le ministre a indiqué vouloir «regarder au niveau européen comment on se met bien d’accord avec les pays tiers sur les modalités d’export». Une étape de négociations qui «peut faire évoluer notre stratégie vaccinale», laquelle pourra ensuite «se déployer». Lors du conseil des ministres européens de l’Agriculture du 24 mai, les Vingt-sept ont appelé l’UE à construire une stratégie vaccinale européenne. Hormis la France, d’autres tests sont en cours dans plusieurs États membres: poulet et poule pondeuse en Belgique et Pays-Bas, dinde en Italie et oie en Hongrie.