Grippe aviaire : les étudiants vétérinaires mobilisés
Alorsd que l'épisode d'influenza aviaire hautement pathogène H5N1 survenu en France métropolitaine depuis le 26 novembre dernier revêt les caractéristiques d'une épizootie, le ministère de l'Agriculture fait appel aux élèves vétérinaires volontaires pour effectuer plusieurs missions.

Dans un arrêté publié le 12 janvier au Journal officiel, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, « fait appel aux services d'élèves volontaires des écoles vétérinaires françaises » pour lutter contre la grippe aviaire. « L'épisode d'influenza aviaire hautement pathogène H5N1 survenu sur le territoire de France métropolitaine depuis le 26 novembre 2021 revêt les caractéristiques d'une épizootie », justifie le ministre qui donne les missions suivantes aux élèves vétérinaires volontaires : visites sanitaires en élevage, prélèvements en abattoir ou en élevage, enquêtes épidémiologiques et de traçabilité, participation aux opérations de dépeuplement et rédaction de compte-rendu ou documents administratifs relatifs à ces missions.
L’arrêté ministériel reste en vigueur jusqu’au 31 mai. Les élèves vétérinaires concernés doivent être titulaires d'un diplôme sanctionnant les études fondamentales vétérinaires ou d'un diplôme qui en permet la dispense. Au 11 janvier, le ministère recensait 102 foyers d’influenza aviaire dans les élevages, 21 cas en faune sauvage et cinq en basse-cours, notamment dans l’Ouest et le Sud-Ouest de la France (Landes, Vendée, Deux-Sèvres, etc.).
Influenza aviaire : la propagation du virus s'accélère dans le Sud-Ouest
Avec 102 cas en élevages au 11 janvier, contre 46 quatre jours plus tôt (d'après le site web du ministère de l'Agriculture), l'épizootie d'influenza aviaire a connu une forte accélération ces derniers jours. Cent de ces cas se situent dans le Sud-Ouest (dont 57 dans les Landes), où le virus a gagné deux nouveaux départements (Lot-et-Garonne et Hautes-Pyrénées). «D'après les confirmations que l'on a reçues au cours des dernières 24 heures, on peut imaginer que l'on va vivre la même situation que l'année dernière, ou quasiment», indique François Lesparre, président de la FDSEA des Landes, le 10 janvier dans un entretien à Agra Presse. «C'est le cœur de la Chalosse (zone très dense en élevages de canards gras, NDLR) qui est touché», ajoute-t-il. La mise à l'abri obligatoire des animaux avait jusque-là permis de «freiner la dispersion du virus», qui restait cantonné à des foyers secondaires autour des points d'introduction. Le virus influenza de cette saison serait «très contaminant, voire plus que l'année dernière», estime M. Lesparre d'après les retours du terrain. Par ailleurs, les gallinacées seraient «plus sensibles» à cette souche que lors de l'épisode précédent. «Cette année, 60% des cas concernent les canards et 40% les galliformes (poulets et dindes notamment, NDLR). En 2020-2021, les canards représentaient 90% des cas et les volailles 10%», indique-t-on à la FDSEA des Landes.