Le vendredi 29 septembre dernier, c’est sur l’exploitation « Les Miellines », conduite par Pauline Girier, apicultrice à Thodure en Isère, que la signature officielle du plan régional pour la filière apicole a eu lieu.
Auvergne-Rhône-Alpes étant la première région apicole française en nombre d’apiculteurs, « la Région se devait donc de soutenir et accompagner cette filière », a assuré Fabrice Pannekoucke, vice-président de la Région en charge de l’agriculture. C’est donc chose faite avec la signature, le 29 septembre dernier, entre la Région et l’association pour le développement de l’apiculture en Auvergne-Rhône-Alpes (Ada Aura), d’un plan pour la filière apicole doté de 1, 6 M€ pour 2023-2027. Avec ses 13 606 apiculteurs dont 407 professionnels, Auvergne-Rhône-Alpes est la première région apicole de France. « C’est une filière dynamique, qui attire des jeunes qui veulent s’installer, et qui crée de l’emploi », a fait valoir Pierre Gaschignard, le président de l’Ada Aura. De plus, Auvergne-Rhône-Alpes présente des atouts de poids pour une apiculture de qualité « avec une diversité des climats et des paysages, les trois quarts de son territoire en zone de montagne qui offre des ressources variées et préservées et un service de pollinisation nécessaire pour de nombreuses cultures agricoles », a renchéri Adèle Bizieux, animatrice de l’Ada Aura. Néanmoins, malgré ses atouts, la filière apicole doit faire face, elle aussi, aux aléas climatiques, à l’augmentation des charges, à une mortalité accrue des abeilles et un marché déficitaire avec seulement 40 % du miel consommé en France produit dans l’hexagone.
1,60 M€ pour 2023-2027
Le plan apicole signé entre la Région et l’ADA Aura pour cinq ans (2023-2027), et doté d’une enveloppe de 1 635 000 euros, se décline en 4 grands axes. Le premier vise à maintenir et créer un environnement favorable aux abeilles ; le deuxième s’attache à la promotion des produits de la ruche ; le troisième doit soutenir l’investissement dans les exploitations apicoles et enfin le quatrième volet de ce plan doit aider au développement d’une apiculture performante et dynamique. De quoi doter la filière de moyens efficaces pour envisager le futur plus sereinement. « Ce plan qui est le fruit d’un long travail collectif avec les professionnels de la filière et qui donne la priorité à l’investissement est plus ambitieux que le précédent », a indiqué Fabrice Panckoucke. « Un apiculteur est par nature quelqu’un de très indépendant, et c’est un défi de vouloir avancer collectivement. Et à l’Ada Aura on y croit », a souligné Pierre Gaschignard. « L’association a été créée il y a plus de 30 ans par des apiculteurs au service de la filière et notre souhait le plus cher aujourd’hui est de continuer à accompagner et être à l’écoute des apiculteurs de la région. Nous croyons au collectif et c’est une valeur que nous défendons fortement », a-t-il poursuivi. Pour Jean-Claude Darlet, président de la chambre d’agriculture de l’Isère, représentant la chambre régionale d’agriculture : « les agriculteurs ont besoin des apiculteurs pour la pollinisation. Apiculteurs et agriculteurs doivent se parler pour mieux se comprendre et travailler ensemble ».
C.Dézert