Projet alimentaire de territoire
À la rencontre  de la Ferme Dagobert

Pour sensibiliser le public aux enjeux d’une alimentation saine et aller à la rencontre de ceux qui fournissent ces produits, le parc naturel régional des Baronnies provençales a organisé une rencontre à la Ferme Dagobert à Rochebrune.

À la rencontre  de la Ferme Dagobert
Dagobert Resneau a présenté le petit épeautre de Haute-Provence. © JMP

Depuis 2021, le parc naturel régional des Baronnies provençales est engagé dans un projet alimentaire de territoire (PAT). Le 6 mars à Rochebrune, un temps d’échange a été organisé à la ferme Dagobert, en présence de l’association Carrefour des habitants de Nyons, du Ceder*, de la chambre d’agriculture… Objectifs : faire connaître l’agriculture locale et ses produits. La vingtaine de participants a visité la bergerie et découvert les brebis de race mourerous, reconnaissables à leur tête et pattes rousses. Le troupeau, en période d’agnelage, compte actuellement plus de 300 mères. Élevés en agriculture biologique, les brebis et agneaux sont confiés à l’abattoir de Saint-Auban-sur-Ouvèze, une structure de proximité créée et gérée en Cuma par un groupe d’une douzaine d’adhérents. La viande est commercialisée en circuit court sur le territoire des Baronnies.

Temps d’échanges

Sur ses 270 hectares, la ferme élève également des cochons qui sont transformés en charcuterie et salaisons. Trois à cinq hectares de petit épeautre de Haute-Provence sont cultivés sur la plaine de Sainte-Jalle. Une céréale rustique avec laquelle Christine Resneau prépare des pâtes sèches. S’ajoutent une production maraîchère et d’autres produits locaux (vin, huile d’olives, fromages de chèvres). L’ensemble est commercialisé à 60 % à la ferme et 40 % sur les marchés et en points de vente collectifs.
Un temps d’échanges avec l’assistance a permis à Dagobert Resneau d’exposer les caractéristiques alimentaires du petit épeautre (faible teneur en gluten et richesse en protéines), sa culture et son étendue sur le territoire. Ont suivi des ateliers-cuisine animés par le Ceder pour la préparation de salades composées et de desserts dont des galettes à l’épeautre, un riz au lait à base d’épeautre. Des fiches rassemblant plusieurs recettes étaient à disposition rappelant qu’une alimentation locale saine et respectueuse de l’environnement soutient l’économie locale en rapprochant producteurs, transformateurs, distributeurs et consommateurs.

J-M. P. 

* Ceder : centre pour l’environnement et le développement des énergies renouvelables.

Lors de la visite de la bergerie. ©JMP