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Gel : « Face à la détresse, il faut des réponses urgentes »

La secrétaire générale de la préfecture de la Drôme, Marie Argouarc’h, accompagnée de la directrice de la DDT, Isabelle Nuti, s’est rendue le 9 avril sur une exploitation arboricole à La Roche-de-Glun.

 Gel : « Face à la détresse, il faut des réponses urgentes »
Bruno Darnaud et Jean-Pierre Royannez ont insisté pour qu’un dispositif d’aides exceptionnel soit mis en œuvre au plus vite.

Dans les vergers de l’EARL de Saint-Georges, la température est tombée à -3°C dans la nuit du 7 au 8 avril. « Nous avons eu une meilleure situation qu’ailleurs et sommes moins touchés. Mais malgré la mise en route des moyens de lutte sur quinze de nos trente hectares de vergers - trois tours à vent couvrant en tout 12 ha, des bougies sur 3 autres ha - les dégâts, en particulier sur abricotiers, sont importants. Le gel a été de forte intensité, notamment le matin, et de longue durée », a expliqué Bruno Darnaud à Marie Argouarc’h, secrétaire générale de la préfecture, et Isabelle Nuti, directrice de la DDT. A l’échelle du département, « dans 90 % des cas, les moyens de lutte n’ont pas suffi », a-t-il indiqué. « Tout avait été fait pour protéger les vergers pendant plusieurs nuits et au dernier moment, c’est comme une exécution, a ajouté Jean-Pierre Royannez, président de la chambre d’agriculture de la Drôme. S’il reste 10 % du tonnage d’abricots sur la Drôme, ce sera le maximum. »

Améliorer le dispositif assurantiel

L’EARL de Saint-Georges a toujours été assurée. « Mais on sait qu’aujourd’hui l’assurance n’est pas adaptée à l’arboriculture en termes de coût et de technique, a souligné Bruno Darnaud. Avec la succession d’aléas climatiques, j’ai un volume assuré en abricot faible, autour de 6 à 7 tonnes par ha. Cela conduit à des niveaux d’indemnité plus bas que ceux des calamités alors que j’ai souscrit une assurance. De plus, quand on est assuré, on n’a pas accès au fonds des calamités agricoles. Dans ces conditions, l’assurance n’est pas incitative. Il faut trouver une articulation rapide avec les calamités agricoles. »

« Il faut un dispositif d’aide exceptionnel, a insisté Jean-Pierre Royannez, sans cela on tirerait un trait sur l’arboriculture drômoise. » L’emploi, le devenir des outils économiques ont aussi été abordés. « Face à la détresse des producteurs, il faut des réponses urgentes », ont demandé les responsables agricoles présents.

C. Ledoux