Agroalimentaire
Saint Jean s'agrandit pour tripler sa production

Le groupe Saint Jean, leader en France sur le marché des ravioles et des quenelles, investit 80 millions d'euros pour agrandir son site de Romans-sur-Isère. C'est l'investissement le plus conséquent de l’entreprise depuis sa création en 1935.

Saint Jean s'agrandit pour tripler sa production
À Romans-sur-Isère, afin de tripler sa production, la société Saint Jean s'est dotée d'une nouvelle unité de production de pâtes fraîches de 7 500 m² et une plateforme logistique de 4 500 m². ©Oya-Communication_credit_Nicolas-Nereau

À Romans-sur-Isère, pour donner forme à une nouvelle unité de production de pâtes fraîches de 7 500 m² et une plateforme logistique de 4 500 m², le groupe Saint Jean a mis le paquet avec pas moins de 80 millions d'euros d'investissement. Cet agrandissement a pour objectif de tripler sa capacité de production, en passant de 5 800 à 15 000 tonnes de pâtes fraîches. L'opération a bénéficié de financements de l’Union européenne dans le cadre du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader). Pour ce chantier d’envergure, Saint Jean a acquis et réhabilité 30 000 m² de friches industrielles longtemps laissées à l'abandon, indiquent ses responsables. L’ensemble de la dépollution et de la préparation du site a représenté un coût total d’un million d’euros. Les quatorze parcelles de terrain déjà bâties ont été soigneusement dépolluées et rasées, évitant ainsi tout empiétement sur les terres agricoles environnantes. Plus de 9 600 tonnes de gravats ont été dépolluées puis recyclées dans le nouveau projet. 15 000 m³ de terres non adaptées ont été retirés et remplacés. « Bien plus qu'une simple extension, cette démarche incarne le dynamisme de Saint Jean sur son territoire tout en préservant son patrimoine existant et en respectant l'environnement », ont indiqué les dirigeants de la société, lors de l'inauguration organisée le 9 juin.

La conception des bâtiments a été entièrement pensée pour optimiser et réduire la consommation énergétique, au-delà des normes requises. L’isolation des locaux a été renforcée et la chaleur résiduelle récupérée pour l’eau chaude sanitaire, le traitement de l’air et le chauffage des futurs bureaux, soit une économie d’énergie de 50 % par rapport aux niveaux de consommation actuels. Suite à la mise en place de ces améliorations, la consommation électrique globale du site a été réduite de 10 % en parallèle d’une croissance des surfaces industrielles de 50 %, font remarquer les dirigeants.

Nouveaux partenariats avec des agriculteurs


« Ce projet marque une étape importante dans notre développement, confie Guillaume Blanloeil, président de Saint Jean. ©Oya-Communication_credit_Nicolas-Nereau

Depuis sa création, la maison Saint Jean met un point d’honneur à travailler avec des acteurs locaux. Ce projet a ainsi bénéficié de la contribution de 98 % d'entreprises de la région Auvergne-Rhône-Alpes, dont 30 % d'entreprises drômoises. À terme, 150 emplois supplémentaires devraient être créés. En outre, Saint Jean continuera d'étendre sa présence territoriale grâce à de nouveaux partenariats avec des agriculteurs de la région, indiquent ses dirigeants. Aujourd’hui, plus de 70 % des matières premières sont sourcées en France, dont 57 % en Auvergne-Rhône-Alpes et Franche-Comté. L'objectif est d'augmenter encore la part des approvisionnements locaux pour les ingrédients utilisés dans la fabrication de ses produits et de soutenir les acteurs de la filière agricole locale.

« Ce projet marque une étape importante dans notre développement, confie Guillaume Blanloeil, président de Saint Jean. Nous continuons à innover, à créer des emplois et à soutenir notre territoire. » Remerciant toutes les parties prenantes ayant contribué à la réussite de ce projet (équipes Saint Jean, entreprises locales, agriculteurs partenaires, institutions régionales, acteurs de la protection de la nature), « ensemble, nous sommes convaincus qu’un avenir prometteur est possible, où le développement économique et social et la préservation de l'environnement vont de pair », a-t-il conclu.