Porcs : « Des volumes à garder dans nos entreprises »
Lors de l’assemblée générale de la Sica régionale des producteurs de porcs d’Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne et Franche-Comté (Sirepp), le 20 juin à La Tour-de-Salvagny (Rhône), a notamment été abordé le marché de la viande et les perspectives à moyen terme.

La Sirepp, société spécialisée dans le commerce de gros, compte 48 adhérents et rayonne sur Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne et Franche-Comté. Ces adhérents sont soit des naisseurs (18 en 2022), des naisseurs engraisseurs (12), des naisseurs engraisseurs partiels (3), des post sevreurs (1), des post sevreurs engraisseurs (13) et engraisseurs (1).
Lors de l’assemblée générale qui s’est déroulée à La Tour-de-Salvagny (Rhône), les chiffres présentés montrent un volume stable d’animaux commercialisés : 100 154 en 2022 contre 110 494 en 2021. Ces animaux se répartissent en porcs charcutiers (48 685 en 2022), porcelets (49 618), truies de réforme (1111) et reproducteurs (740).
À l’issue de la partie statutaire, Oliver Aubert de Viandes de Bresse et Stéphane Carrel* du groupe Carrel sont intervenus. D’abord, pour présenter le groupe T’RHEA qui a commercialisé 100 000 t de viande en 2022 et partage ses activités entre l’élevage de gros bovins et cochons, l’abattage et la découpe, la transformation et la distribution. Stéphane Carrel a proposé une vision du marché de la viande. « En France, la consommation de viande de porc et de charcuterie se maintient en 2022, contrairement aux autres espèces. C’est notamment lié à l’attractivité de la viande moins chère. On remarque aussi que début 2023, les chiffres sont moins bons. À nous de rester attentifs sur la consommation de produits transformés et de porcs frais et de faire preuve de vigilance quant à l’origine des produits dans la grande distribution », d’après Stéphane Carrel.
Des coûts de production à répercuter
Au niveau du commerce, « les produits d’importation sont assez présents sur le marché français ». Pour le grand export : « Le marché des coproduits est en tension. Les prix européens sont plus élevés que ceux de certains pays sud-américains (Brésil) et les pays qui importaient beaucoup ont pour certains reconstitué leur cheptel, parmi les explications apportées par Stéphane Carrel. Le niveau des exportations de la France est en baisse et c’est le même constat pour le Danemark et l’Espagne. La décapitalisation touche également le porc comme les autres filières animales. Nos enjeux pour l’avenir sont de répercuter les coûts de production et de garder les volumes dans nos entreprises ! », a-t-il conclu.
Stéphane Travard, du groupe Oxyane, a ensuite fait un point sur les matières premières et l’aliment. Les cours des aliments sur céréales à paille (blé, orge, triticale), des protéines (soja, colza et tournesol) et autres matières premières (pulpe, luzerne, gluten de maïs, urée, huile…) suivent plutôt une tendance favorable pour les éleveurs.
L’assemblée générale s’est poursuivie par quelques points d’actualité environnementale et sur les nouveaux dispositifs d’aides aux éleveurs. Aymeric Maillot d’Interporc a notamment informé les éleveurs sur la directive IED sur les émissions polluantes qui devrait être examinée en session plénière au Parlement à la mi-juillet. Les règles pourraient également être durcies lors de la révision de la réglementation sur le bien-être animal de l’Union européenne. Un nouveau texte devrait être publié en septembre-octobre prochain. Parmi les bonnes nouvelles, Aymeric Maillot a présenté les aides du Plan bâtiment 2023-2027 et du Plan filière porc régional.
Cette réunion à l’ordre du jour bien rempli s’est achevée par l’exposé détaillé du docteur Franck Davaudeau, vétérinaire, sur la fièvre porcine africaine, l’entéropathie proliférative porcine (iléite porcine), la parvovirose ou les diarrhées de post sevrage.