Pour la troisième édition des Trophées de l’agriculture de la Drôme qui s’est tenue le 9 novembre à Portes-lès-Valence, sept exploitations ont été mises à l’honneur. Les innovations, les circuits courts, la biodiversité, l’agriculture biologique, la proximité ont été récompensés.
Mettre à l’honneur les talents des exploitants et valoriser les initiatives dans les territoires du département, telle était la volonté de cette troisième édition des Trophées de l’agriculture, une opération menée en partenariat par la chambre de l’agriculture de la Drôme et le Dauphiné Libéré. Dans l’espace Cristal à Portes-lès-Valence, le 9 novembre, les six lauréats ainsi que le coup de cœur du jury ont été révélés devant un public nombreux pour cette soirée de remise des prix en présence du préfet de la Drôme Thierry Devimeux, de la députée Emmanuelle Anthoine, du conseiller régional Claude Aurias, du premier vice-président du conseil départemental de la Drôme Franck Soulignac et, bien entendu, du président de la chambre d’agriculture de la Drôme, Jean-Pierre Royannez. Dans son discours d’ouverture ce dernier s’est félicité de l’engagement des candidats et de leur sens de l’initiative dans les différents domaines : les circuits courts, la transmission, l’environnement, la proximité, l’agriculture biologique. « Cette soirée met en lumière une agriculture qui va de l’avant, innove, entreprend et cherche des solutions, a-t-il dit. Notre rôle est d’accompagner chaque agriculteur. »
Des parcours uniques
Ces Trophées de l’agriculture racontent aussi de belles histoires humaines, de grandes aventures, des parcours uniques comme celui de ce jeune agriculteur, Sébastien Perrot, céréalier et pizzaïolo en complément d’activité qui a obtenu le prix Avenir. Il arrive avec brio à concilier ces deux activités : la vente de pizzas à la ferme proposées à la carte, d’avril à octobre à Fauconnières (commune de Montélier) et la culture des 77 ha de céréales. Toutes ses pizzas sont fabriquées à base de farine locale, d’olives et de miel issus de producteurs de la Drôme.
Le préfet, Thierry Devimeux, a rappelé tout le sens de ces trophées dans un environnement instable : « L’agriculture est malmenée par des crises sanitaires, des contraintes économiques. Vous savez relever les défis de l’innovation par des nouvelles technologies, des initiatives humaines. Les agriculteurs ont des soutiens, ils ne sont plus seuls, ils ont des parrains, des collectivités locales et des conseillers bancaires. Vous savez valoriser cet écosystème. »
Une autre des belles histoires de ces exploitants est celle d’une société individuelle au nom évocateur et allégorique : « Dessine-moi une brebis ». Son gérant, Léo Girard, 32 ans, n’est pas issu du monde agricole. Il a créé sa société à Ourches à l’âge de 22 ans et l’a faite prospérer avec une progression rapide et étonnante en élevant des cochons, des brebis laitières et des bovins. « Depuis l’enfance, je rêvais de créer une ferme d’élevage », a-t-il expliqué. Ce jeune éleveur veille au bien-être animal ainsi qu’à la qualité de vie au travail de ses vingt salariés. La société gère de multiples métiers : producteur, transformateur, vente sur les marchés.
Aventure collective
Une autre initiative a marqué les membres du jury qui lui ont décerné son prix coup de cœur. Il s’agit du GIE Horizons Fermiers, magasin de producteurs installé dans l’enceinte du lycée horticole de Romans-sur-Isère, qui a mis sept longues années pour voir le jour. Horizons Fermiers allie produits horticoles et produits fermiers alimentaires provenant d’agriculteurs situés dans un rayon de 30 km autour du lycée romanais. Le magasin sert aussi de support pédagogique aux classes. Il est le résultat d’une belle mobilisation collective.
Pierre-Louis Berger
Les sept lauréats
