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Viande

Le broutard en pleine crise : la FNB en colère

Avec un prix du broutard en chute libre, la FNB encourage les éleveurs à reprendre la main sur la commercialisation de leurs animaux, en contournant ainsi les opérateurs.

Par Christophe Ledoux
Le broutard en pleine crise : la FNB en colère

« L’ambition partagée entre les éleveurs et le Gouvernement de mettre le “collectif” de la filière au service de la recherche de valeur pour les éleveurs n’a pas été concrétisée », a déclaré la Fédération nationale bovine (FNB), le 11 décembre dans un communiqué. Elle dénonce un déséquilibre du marché au sein même de l’Union européenne.

En effet, depuis la mi-juillet, « le prix du broutard a perdu 42 centimes, ce qui représente environ 150 euros par broutard... soit une perte de 30 % de leur revenu annuel, déjà extrêmement bas », s’inquiète la FNSEA. Or c’est vers le marché italien, assez dynamique, que ces animaux sont exportés. Là-bas, le prix du jeune bovin (JB) italien produit à partir du broutard français a augmenté de huit centimes entre juillet et novembre. Dans le même temps, « le JB français est vendu à un prix situé un euro du kilogramme en-dessous du coût de production des éleveurs, soit un manque à gagner de 450 euros par animal », s’insurgent les représentants des éleveurs qui constatent que « toute la voie mâle française est aujourd’hui à l’agonie ».

C’est pourquoi la FNB a décidé d’ « encourager les éleveurs à reprendre la main sur la commercialisation de leurs animaux, en contournant ainsi les opérateurs qui n’ont pas encore pris conscience que sans producteurs ils étaient, eux aussi, destinés à disparaître ».