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Photovoltaïque

960 panneaux solaires pour financer le bâtiment

Le Gaec Baffie vient de se doter d’un nouveau bâtiment de près de 2 400 m2 financé grâce au photovoltaïque. Avant de se lancer, ils ont mûrement réfléchi leur projet.

960 panneaux solaires  pour financer  le bâtiment

Eleveurs d'aubracs sur la commune de Serverette, en Lozère, Olivier Condon et Raphaël Baffie possèdent 120 mères mais n'avaient pour l'instant que de petits bâtiments éloignés. « Nous manquions de place, nous ne pouvions pas rentrer toutes les vaches l'hiver », raconte Raphaël Baffie. Afin de remédier au problème, les deux associés du Gaec Baffie ont construit un nouveau bâtiment de près de 2 400 m2. Pour le financer, ils ont fait le choix du photovoltaïque. 1 600 m2 de toiture sont ainsi recouverts de 960 panneaux. « La revente d'électricité nous permet de couvrir 85 % des annuités sur 15 ans », explique l'agriculteur. L'installation, impressionnante, permet au bâtiment de produire chaque année 400 000 kWh, soit l'équivalent de « 66 foyers de la commune de Serverette », précise Triangle énergie. L'entreprise qui a installé les panneaux « nous a aidés à monter le projet, mais nous restons propriétaire de tout le matériel », précise Raphaël Baffie.

Deux à trois ans de réflexion

« Nous sommes aussi en lien avec Enedis pour le contrat de vente de l'électricité », explique Raphaël Baffie. Ce contrat fixe d'ailleurs le tarif d'achat à 9 centimes d'euros pour vingt ans. « On estime que les panneaux vont rapporter en moyenne entre 100 et 110 euros par jour », précise l'éleveur. Pour mettre toutes leurs chances de leur côté, les deux agriculteurs ont également passé un contrat avec une entreprise pour faire le suivi de leurs panneaux. « Ils viennent sur place mais font aussi un suivi à distance via la Wi-fi », ajoute Raphaël Baffie. Si les agriculteurs ont l'air d'avoir tout prévu, c'est qu'ils se sont longuement préparés pour construire ce bâtiment. « Entre deux et trois ans ont été nécessaires pour mener le projet à terme », poursuit l'éleveur qui pour se préparer a été visiter d'autres bâtiments similaires à Lyon et à Tours.

Des outils pour se simplifier la vie

Long de 80 mètres, large de 30 m et pouvant accueillir les 120 bovins dans les stabulations, ce bâtiment est un des projets phare de l'exploitation pour de nombreuses années. Normal donc que les agriculteurs aient pris le temps de préparer le projet et d'y intégrer plusieurs changements pour leur bien-être et celui de leurs animaux. Doté d'un couloir de six mètres de large, le nouveau bâtiment du Gaec Baffie permet au tracteur équipé d'un bol mélangeur de passer entre les rangs. « Avant, nous passions plus de trois heures tous les matins d'hiver à aller dans les parcelles nourrir les animaux, continue Raphaël Baffie. Aujourd'hui nous ne passons qu'une heure le matin et autant le soir, c'est vraiment agréable de travailler dans ces conditions. » n

Aurélie Pasquelin