Plan national 2024-2029
Loup : vers des procédures de tir « accélérées et simplifiées »
Le plan national d’actions loup 2024-2029 sera « plus plastique » que ses quatre moutures précédentes, ont annoncé les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique, le 14 septembre. Il sera officiellement présenté lundi 18 septembre au Groupe national loup, en présence des organisations agricoles.
À travers un texte réglementaire, l’exécutif compte « simplifier et accélérer la délivrance des autorisations de tirs » de défense contre le loup, ont indiqué les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique le 14 septembre. Le ministère de l’Agriculture a fixé l’objectif d’avoir « un louvetier prêt au bout du champ au plus tard 72 h après une attaque ». Toutefois, les tirs de défense simple et de défense renforcée ne seront pas fusionnés comme le demande le syndicalisme majoritaire, afin de « garder une gradation » dans la réponse. Le gouvernement présentera son Plan loup 2024-2029 ce lundi 18 septembre au groupe national loup. Le futur plan national d’actions (PNA) prévoit notamment de « renforcer la protection des troupeaux », de « mobiliser les louvetiers » (formation, accès aux lunettes thermiques pour les tirs) ou encore de mettre en place un accompagnement psychologique pour les éleveurs prédatés.
Par ailleurs, le PNA loup « donnera un an à l’OFB » pour plancher sur une nouvelle méthode de comptage. Le but ? Aboutir à une « méthode robuste, précise, simple, avec un seul chiffre par an », afin de « recréer de la confiance », espère le ministère de la Transition écologique. Fin juin, l’effectif de loups avait été annoncé à 906 individus en sortie d’hiver 2023, puis réévalué à 1 104 canidés en septembre, créant une polémique.
Seuil de prélèvement
Le PNA loup 2024-2029 sera « plus plastique » que ses quatre moutures précédentes, ont annoncé les ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique, le 14 septembre. Concrètement, les mesures du plan pourront évoluer en fonction de l’état de conservation de l’espèce et de son statut juridique (niveau de protection). Par exemple, explique le secrétariat d’État à la Biodiversité, « si la dynamique de la population reste très positive et si l’espèce est dans un bon état de conservation écologique, nous n’aurons pas de tabou à faire bouger le plafond de 19 % de prélèvements ».
Par ailleurs, à travers le PNA, l’exécutif « ouvre la porte à une éventuelle modification du statut juridique du loup », affirme le ministère de l’Agriculture. La future méthode de comptage (lire ci-dessus) sera pensée pour pouvoir comparer les populations au niveau européen, et donc servir de base à un éventuel changement de statut, comme évoqué par la présidente de la Commission européenne. Si le loup venait à devenir une espèce « protégée » (annexe V de la directive Habitats) et non plus « strictement protégée » (annexe IV), sa gestion passerait d’une logique de conservation (plafond de prélèvements de loups en situation d’attaques) à une logique de régulation (quota de prélèvement).