Tirs simple de défense : un premier loup prélevé en Drôme
Un loup a été abattu la semaine dernière sur les hauteurs de Crest dans le cadre d’un tir de défense simple autorisé pour protéger un élevage victime de trois attaques successives.

Dans la nuit du 8 au 9 février, un loup mâle de plus d’une trentaine de kilos a été abattu par les lieutenants de louveterie au quartier des Gardettes sur la commue de Crest. L’opération a eu lieu dans le cadre d’une autorisation de tir de défense simple délivrée par les services de l’État.
L’arrêté préfectoral, en date du 8 février, autorisait en effet un éleveur crestois, victime de trois attaques à la suite sur son troupeau d’une quarantaine de brebis, à effectuer ou déléguer à des personnes habilitées ce tir de défense. Les lieutenants de louveterie sont donc intervenus en respectant les contraintes prévues par l’arrêté, notamment que le tir ait lieu sur les pâturages mis en valeur par le bénéficiaire de la dérogation.
Depuis le début de l’année, selon les données compilées sur le site Maploup.fr, les suspicions d’attaques par le loup en Drôme se sont multipliées. En date du 15 février, 26 attaques étaient déjà recensées sur ce portail*, totalisant 117 victimes (110 ovins, cinq caprins, un bovin et un équin).
Dans ce contexte, plusieurs arrêtés autorisant des éleveurs à effectuer des tirs de défense simple pour protéger leur troupeau et un arrêté autorisant un éleveur à des tirs de défense renforcée ont été pris depuis le 1er janvier par la préfecture. En Drôme, le loup prélevé la semaine dernière à Crest est le premier de l’année.
En 2021, dans le cadre du protocole national, quatre loups avaient été prélevés dans le département sur un total de 100 à l’échelle nationale (source : Dreal Auvergne-Rhône-Alpes). Six autres loups ont été totalisés comme détruits dans le cadre d’actes de braconnage, portant à 106 le nombre de loups abattus en France en 2021, alors que le protocole en autorisait 118. Ce chiffre a d’ailleurs été reconduit pour l’année 2022.