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État des lieux

Le plus petit effectif de vaches laitières de la région

Le dernier recensement agricole livre la photographie de l’élevage bovins lait en Drôme en 2020. 

Le plus petit effectif de vaches laitières de la région
20 millions de litres de lait de vache ont été collectés en Drôme en 2020, auprès de 70 exploitations.

Sur une carte postale de l’agriculture en Drôme, il y a moins de chance qu’en Savoie ou dans le Cantal de voir figurer un troupeau de vaches laitières paissant l’herbe. Pourtant, sur le Vercors ou en Drôme des collines, elles font bel et bien partie du paysage. Le lait drômois se retrouve aussi au rayon des signes de qualité avec l’AOP Bleu du Vercors - Sassenage ou l’IGP Saint-Marcellin que les éleveurs du département partagent avec leurs voisins isérois.

Selon le recensement agricole de 2020, une centaine d’exploitations en Drôme comptent encore des vaches laitières. Mais il faut distinguer dans ce chiffre les exploitations spécialisées en bovins lait, les mixtes (lait et allaitant) et celles ayant quelques vaches en système polyculture-polyélevage. Ainsi, elles ne sont plus que 50 à être classifiées en Otex* bovins lait. S’y ajoutent 16 exploitations classées en Otex bovins mixte (lait et viande). 

En 2000, le recensement agricole dénombrait en Drôme 138 exploitations en Otex bovins lait et 22 « mixtes ». Soit, à l’époque, 160 exploitations vivant en grande partie du lait de vache contre 66 aujourd’hui. Leur nombre a donc été divisé par 2,5 en vingt ans. Une dégringolade qui suit, ni plus ni moins, la courbe nationale. 

80 % des exploitations spécialisées sous signe de qualité

Entre 2010 et 2020, le cheptel laitier drômois a fondu de 26 %, passant de 4 644 à 3 442 vaches laitières. Sur la même période, le cheptel allaitant a connu une baisse bien moins importante (- 6 %), permettant de maintenir un effectif de 6 191 vaches. 

L’effectif drômois en vaches laitières représente moins de 1 % de l’effectif laitier de la région Auvergne-Rhône-Alpes, qui est passé sur les dix dernières années de 504 122 à 432 645 têtes (- 14 %). La Haute-Loire, le Cantal, le Puy-de-Dôme, la Loire et la Haute-Savoie, soit cinq départements sur douze, réunissent à eux-seuls les deux-tiers de l’effectif avec, chacun, des cheptels estimés en 2020 entre 49 000 et 67 000 vaches laitières. L’Isère en comptabilise quant à elle plus de 25 000, l’Ardèche plus de 9 000.

Autre enseignement de ce recensement agricole, 80 % des exploitations drômoises en Otex bovins lait produisent sous signe de qualité (70 % pour l’Otex bovin mixte). Près de 20 % sont en bio, plus de 25 % en bio conjugué à un autre signe de qualité (AOP, IGP…) et quasiment 35 % sous signe de qualité autre que bio. Dans le département, c’est la deuxième filière, après la viticulture, la plus engagée sous signe de qualité. 

Sophie Sabot

 * Les exploitations sont classées selon leur spécialisation ou orientation technico-économique (Otex). Ce classement se fait à partir des productions brutes standard (PBS). Une exploitation est spécialisée dans un domaine si la PBS de la ou des productions concernées dépasse deux tiers du total.

Infographie sur la filière lait en Drôme

23 millions de litres de lait de vache produits en Drôme

Sur l’année 2020, selon Agreste, la production de lait de vache en Drôme était estimée à 23 millions de litre, dont 20 millions livrés à l’industrie par 70 exploitations.

A titre indicatif sur la même période en Ardèche, la production a été de 50 millions dont 49 livrés par 234 exploitations. En Isère, elle était de 174 millions, dont 167 livrés par 431 exploitations.

Si la Drôme représente en 2020 le plus petit volume livré de la région (moins de 1 %), elle se classe par contre avec 288 900 litres livrés par exploitation au 7e rang (sur 12) en terme de livraison moyenne par exploitation, devant la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme, le Cantal, la Savoie et l’Ardèche.