Rendez-vous
VinEquip : un salon  de solutions régionales

La seconde édition du Salon VinEquip aura lieu du 28 au 30 mars au Parc des expositions de Mâcon. Le point avec Patrick Dutheil, organisateur pour GL Events.

VinEquip : un salon  de solutions régionales
©VinEquip

Pouvez-vous nous rappeler les origines de VinEquip à Mâcon ? D’où vous est venue l’idée ?
Patrick Dutheil : « Le Salon VinEquip est né en discutant avec différents exposants au Parc des expositions de Mâcon lors du Salon que nous organisons sur les filières vracs : sable, ciment… On trouvait bizarre qu’il n’y ait pas de salon viti-vinicole alors que ce secteur est le premier employeur lorsqu’on réunit toutes ses composantes. De plus, les salons ont tendance à se régionaliser, comme Vinitech ou Sitevi, pour rester dans un rayon de trois heures de trajet. L’idée était de faire un test pour voir si les exposants allaient répondre positivement pour la première édition. On a eu un très bon mix avec un parterre intéressant d’exposants locaux, régionaux et même internationaux. »

Est-ce que le visitorat a suivi ?
Patrick Dutheil : « Après 2020 et 2021, depuis le Covid, on se posait la question si les salons allaient durer. Et bien oui, et même ils sont plus performants ! Tout le monde trouve que cela fait du bien de se revoir, de discuter en vrai. En plus, tout s’est très bien passé avec de très bons contacts entre exposants et nos trois mille visiteurs alors que ce n’était que la première édition. Nos visiteurs professionnels - vignerons principalement mais aussi œnologues, consultants… - viennent principalement des vignobles des Côtes-du-Rhône, de Bourgogne mais aussi de Savoie, du Bugey et même d’Alsace et de Champagne. »

Comment l’expliquez-vous ?
Patrick Dutheil : « Nos exposants proposent beaucoup de solutions et de matériels pour les vignes à haute densité ou vignes étroites. Notre objectif n’est pas de dépasser les 5 000 visiteurs, juste de dépasser les 3 500 en 2023 – et nous avons déjà 20 % de pré-enregistrement en plus – pour rester sur des contacts de qualité entre professionnels et exposants. »

Y a-t-il des nouveaux exposants internationaux ou des nouveautés particulières cette année ?
Patrick Dutheil : « Il n’y a pas forcément besoin d’exposants internationaux pour avoir des nouveautés intéressantes, bien au contraire. Cela étant, on retrouve les tendances actuelles autour de la robotisation, des choix de variétés végétales, des solutions pour lutter contre le gel… Nos exposants sont de toute façon tournés vers les problématiques du secteur régional. »

Il y a notamment un espace « Work in Wine » dédié aux questions sur l’emploi en tension dans les filières viti-vinicoles ?
Patrick Dutheil : « Comme dans tous les secteurs, l’emploi reste problématique et les employeurs cherchent des subterfuges comme la robotisation mais on s’aperçoit surtout qu’il n’y a pas assez de candidats, souvent en raison d’un manque de communication sur les formations mais aussi sur les métiers qui ont même l’image d’être des métiers pas à la mode, durs, “has been”. Il y a un gros travail de communication à faire et nous nous y employons avec la filière. On réfléchit d’ailleurs à faire plus de démonstrations en plein air avec des établissements viticoles locaux mais cela prend du temps. Nous avons mis en place des groupes de travail pour que l’organisation monte crescendo. »

Avec le gel 2021, comment sentez-vous la tendance des marchés en cette année 2023 pour le monde du vin ?
Patrick Dutheil : « La tendance est plutôt bonne même si l’an dernier j’étais comme les vignerons dehors à trois heures du matin la veille du salon pour scruter si les vignes allaient ou non geler. Comme eux, nous restons vigilants, sous pression jusqu’au dernier jour. Reste que nous affichons complet et nous avons doublé les surfaces d’exposition dehors car nous avons la chance d’avoir les quatre à cinq plus grosses entreprises régionales qui viendront exposer, après avoir testé l’an dernier. Tout est donc réuni pour que les vignerons puissent trouver leurs réponses et du matériel après avoir fait leur tour d’observation pour bien choisir. Il y a aussi une grosse offre de matière grise et de savoir-faire en termes de services. Enfin, avec les revendeurs régionaux, l’offre est complète. Même si un visiteur n’a pas son carnet de chèques, il doit venir pour voir comment évolue sa profession. L’entrée et le parking sont gratuits, il y a des invitations, des pré-enregistrements… tous les professionnels sont les bienvenus. » 

Propos recueillis par Cédric Michelin

Plus d’infos sur www.vinequip.fr