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Les particularités de la foire de printemps à Beaucroissant

La foire de Beaucroissant de printemps se déroule les 20 et 21 avril. Elle est marquée par quelques évolutions et la venue attendue de personnalités politiques.

Les particularités de la foire de printemps à Beaucroissant
Antoine Reboul, maire de Beaucroissant, avec l'équipe du service foire et les fidèles partenaires de l'événement. Crédit ©ID_TD

Antoine Reboul, le maire de Beaucroissant, ne cache pas sa satisfaction de voir poindre le retour à la rentabilité de la foire, qu’il s’agisse de la petite au mois d’avril, ou de la grande en septembre. Il avait repris le flambeau à l’aube de la crise Covid et traversé bien des tumultes, en gardant le cap de maintenir les foires de Beaucroissant à flot. Le défi a été relevé avec une équipe municipale et technique resserrée, motivée. À la manœuvre, Marie-Georges Baty, la nouvelle régisseuse et donc chef d’orchestre des manifestations. « Nous continuons de travailler sur le fond. Nous n’avons pas d’inquiétude quant à l’avenir de la foire mais elle doit évoluer », lance Antoine Reboul en présentant l’édition des 20 et 21 avril. Parce qu’elle n’a pas à rougir de sa dimension - elle attire tout de même plusieurs centaines de milliers de personnes en deux jours - cette foire de printemps observe aussi un positionnement particulier dans le calendrier politique. Plusieurs personnalités sont en effet annoncées, qui ont choisi cette vitrine quelques mois avant les élections européennes.

Tout électrique

« Deux axes marquent cette foire : la sécurité et la collecte des déchets », reprend le maire. La municipalité tente ainsi de répondre chaque année aux exigences de plus en plus élevées de la préfecture en matière de sécurité. La plus grande manifestation iséroise est à ce prix. Elle travaille aussi en bonne intelligence avec la DDPP sur tout le volet sanitaire et des contrôles. La principale évolution des foires porte cette année sur les établissements recevant du public (ERP) de plus de 50 personnes. Onze restaurants sont concernés au mois d’avril, qui seront obligés d’abandonner la cuisson au gaz sous leur chapiteau au profit de l’énergie électrique. « Nous avons la volonté de faire avancer les choses pour accompagner les restaurateurs dans cette transition », explique Antoine Reboul. Si des dérogations peuvent encore être accordées au printemps, ce sera aussi l’occasion de tester la mise en place d’un transformateur Enedis pour satisfaire aux besoins en électricité des restaurants. Le passage à l'électricité devrait être définitif à l’automne. L’autre changement porte sur la collecte des déchets : 25 tonnes au printemps, 60 tonnes à l’automne, « le nettoyage du champ de foire mobilise huit personnes pendant sept jours en septembre », indique le maire. Cette question revêt donc « une dimension financière et écologique » pour « organiser la collecte de certains types de déchets comme les cartons ou les canettes côté restauration », ajoute-t-il. Le secteur des attractions sera aussi équipé d’une dizaine de poubelles trois tris.

Place à la volaille

La « petite » Beaucroissant reste avant tout une foire agricole et rurale, en format réduit comparée à celle d’automne. Elle attire à ce titre certains exposants de matériel agricole, neuf ou d’occasion, qui savent que, en étant moins nombreux, ils sont moins soumis à la concurrence. « C’est un marché qui fonctionne bien », assure Antoine Reboul. Cette année, les volailles reprendront aussi toute leur place sur le coteau, véritable centre d’intérêt de la foire. Sur le foirail, ce sont surtout les équins et les ânes qui tiendront la barre. Le maire de Beaucroissant espère toujours que certaines races emblématiques de l’Isère, comme les chevaux comtois ou du Vercors de Barraquand, choisissent un jour la foire pour présenter leurs animaux, comme le font les charolais à l’automne. Mais pour les animaux de rente, seul le négociant Max Josserand, fidèle de Beaucroissant, présentera des bovins martelant au passage son message de défense de l’élevage et d’une agriculture diversifiée. Les éleveurs charolais de l’Isère n’exposent pas d’animaux en avril mais tiennent le plus grand chapiteau de restauration. Une génisse et la moitié d’une autre bête seront servies pendant deux jours. Jean-Marc Valet, qui gère les associations de charolais, rappelle qu’ils ont depuis quelques années procédé à la suppression des jetables et du plastique ainsi qu’au tri des déchets, à la grande satisfaction de quelques cochons. Quant au nouveau bâtiment de Charolais Sud-Est, dont le permis de construire a été accepté, ses travaux devraient débuter après la foire d’automne. Dédié à la promotion des associations d’éleveurs, il aura aussi une fonctionnalité collective, pour accueillir, hors temps de foire, des associations, des manifestations ou des rendez-vous professionnels.

Isabelle Doucet

En pratique : Foire de printemps les 20 et 21 avril

Ouverture du champ de foire de 8 h à 19 h. Nocturne, restauration et attraction le samedi. 700 exposants sur 10 ha. Chiens, animaux de compagnie, volailles et animaux de basse-cour pendant deux jours. Animaux de rente (bovins, équins, ovins etc.) uniquement le samedi matin. Distributeur automatique de billets sur le champ de foire. Quinze parkings associatifs (tarif 4 euros).