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Nuciculture

Lumières sur la noix de Grenoble

Depuis plusieurs années, le Comité interprofessionnel de la noix de Grenoble cherche à étendre la notoriété du fruit à coque au-delà des frontières de ses départements producteurs. D’où sa participation à différentes campagnes de promotion.
Lumières sur la noix  de Grenoble

Facebook et Instagram sont utilisés à longueur de journée par les jeunes et les moins jeunes pour dialoguer ou partager des photos et des vidéos. Depuis quelques temps, les deux réseaux assurent aussi la promotion de la noix de Grenoble.
Avec le développement des nouvelles technologies, les outils de communication ont beaucoup évolué. Le CING (Comité interprofessionnel de la noix de Grenoble) a donc multiplié les partenariats pour faire parler de la noix de Grenoble AOP via différents canaux... dans l'air du temps. Le travail engagé pour faire davantage connaître - et consommer - le fruit à coque a été présenté à l'occasion de l'assemblée générale du CING qui s'est tenue le 3 septembre dernier à Chatte.
Agence de communication
La noix de Grenoble a participé avec treize autres signes officiels de la qualité et de l'origine (Siqo), comme la fraise et la noix du Périgord, à une campagne de communication européenne d'envergure. Mise en place en 2017, elle arrive à son terme en 2020. Elle a permis de disposer « d'une grande force de frappe » et d'organiser différentes actions signées « L'Europe signe les produits de ses terroirs » en France et en Allemagne. « Nous avons pu nous rapprocher du site internet "750 g" qui a régulièrement publié des recettes à base de noix de Grenoble. Nous avons aussi organisé des soirées avec des influenceurs qui tiennent des blogs sur lesquels ils publient des vidéos et des recettes et qui ont pu donner une bonne visibilité à notre produit. Ainsi, nous savons que 800 000 personnes ont été atteintes. Toujours dans ce cadre, il y a eu encore la diffusion de spots radio et plusieurs animations menées au Min de Rungis. De même que la mise en avant de la noix de Grenoble dans l'émission "C'est à vous" sur France 5, qui a été regardée par 1,5 million de téléspectateurs », détaille Nathalie Groulard, directrice du CING. Pour participer à cette opération, l'organisme a investi 200 000 euros par an, subventionnés à 80 % par l'Europe. Mais elle a permis d'avoir accès aux services d'une agence de communication compétente qui a l'habitude de participer à des projets européens de ce type et qui dispose de contacts dans différents pays voisins, et notamment de bureaux en Allemagne.
« Top chef »
Pour relayer son information et faire parler de lui, le CING dispose de comptes Facebook et Instagram, régulièrement alimentés par Nathalie Groulard. « Notre présence sur ces réseaux sociaux n'a pas forcément vocation à toucher un nouveau public mais elle est aujourd'hui devenue indispensable pour exister », indique la directrice. Et d'ajouter : « C'est une communication qui prend un peu de temps, car il faut régulièrement publier des posts, mais elle est assez facile à réaliser et n'est pas très onéreuse. ».
La télé et la radio n'ont pas été oubliées des axes de communication du CING. La noix de Grenoble a été vue dans l'émission « Top chef » diffusée sur M6, où le fruit à coque a été présenté par Christian Nagearaffe, nuciculteur à Montmirail (26) et administrateur du CING. L'émission a été vue par 1,2 million de téléspectateurs lors de sa première diffusion et à cause du bouleversement des programmes engendré par le confinement, a été rediffusée à deux reprises. Selon Christian Nagearaffe, « ce qui était intéressant dans ce programme, c'est que l'accent était mis sur les messages que l'on souhaitait faire passer. J'ai donc pu insister sur l'appellation, le cahier des charges, la notion de terroir, ainsi que sur les vertus santé de la noix. Le propos était soigneusement préparé ».
Côté radio, c'est sur France Inter qu'on a entendu parler de la noix de Grenoble, grâce à l'intervention sur les ondes en début de récolte 2019 de Franck Adiard, nuciculteur à La Rivière (38).
Quant aux foires et aux salons, tels que le salon de la noix à Vinay, le Salon de l'agriculture, la foire du Dauphiné et la foire de Lyon, ils sont toujours fréquentés par le Comité interprofessionnel. 

 

Isabelle Brenguier

 

 

 

En bref /
- A la date du 1er septembre 2020, 812 nuciculteurs sont habilités à vendre en Noix de Grenoble AOP. Au cours de l’année, sept nouveaux producteurs et sept nouveaux metteurs en marché ont été habilités.
- En 2019, 6 882 hectares ont été récoltés (contre 6 918 en 2018) et ont permis aux établissements spécialisés de voir arriver 9 261 tonnes de noix AOP, dont 8 126 tonnes ont été commercialisées. 55 % sont allées chez les négociants, 33 % dans les coopératives et 12 % ont été traitées par des producteurs-expéditeurs. Les noix fraîches ont représenté 1,36 % des volumes.
- 47 % des volumes sont restés en France, 19 % sont allés en Italie, 17 % en Allemagne. Le reste est parti en Suisse et en Espagne.
- L’échantillon de vergers ayant été très endommagé l’an passé, il n’a pas encore été possible de réaliser la prévision de récolte habituellement faite par la Senura (Station d’expérimentation nucicole pour le bassin Sud-Est).    I. B.