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Produits festifs

La Ferme des Blaches a anticipé la baisse d'activité

A l’aube des fêtes de fin d’année, La Ferme des Blaches, basée à Crest, se prépare à vivre une période forcément particulière en raison du contexte sanitaire.

La Ferme des Blaches a anticipé la baisse d'activité
Didier Portier (à droite), aux côtés de son frère Thierry et sa sœur Brigitte, tous trois gérants de La Ferme des Blaches.

Entreprise familiale spécialisée dans la production de volailles fermières élevées en plein air et au grain, La Ferme des Blaches, située à Crest, existe depuis 1957. Gérée désormais par les enfants Portier, l’exploitation s’étend sur cinq hectares de parcs arborés. Les volailles arrivent sur place à un jour et sont élevées jusqu’à maturité. Les produits, prêts à cuire, rôtis, découpés, sont ensuite commercialisés, au magasin en direct de l’exploitation, sur six marchés de Drôme-Ardèche (Chabeuil, Saint-Péray, Bourg-lès-Valence, La Voulte-sur-Rhône, Montélimar et Valence) mais aussi chez des revendeurs. Ils sont même présents sur certaines tables de restaurants ou tables d’hôtes. 
« 80 % de nos produits sont vendus directement aux consommateurs, les 20 % restants étant des boucheries, supérettes, restaurants, etc. Le premier confinement a été difficile puisque les marchés alimentaires ont fermé. Nous avons perdu entre 25 à 30 % de notre chiffre d’affaires sur les mois d’avril et mai. En contrepartie, nous avons mis en place un système de livraison pour passer le cap. D’autre part, le succès des magasins de producteurs nous a aussi aidé à nous maintenir à flot », annonce Didier Portier, l’un des gérants.

Moins de production

Cette année si particulière, crise de la Covid-19 oblige, a conduit la société crestoise à bouleverser ses habitudes. « Je suis à l’âge de la retraite et je n’avais encore jamais connu une telle situation », soupire le producteur. Résilient, il a anticipé très tôt dans la saison pour éviter les pertes. « Les produits de Noël, dindes et chapons, se commandent dès le mois de mars. Nous étions alors entrés en période de confinement, sans vraiment savoir si la situation allait perdurer. Je n’ai donc voulu prendre aucun risque, en prévoyant de faire beaucoup moins de mise en place que d’habitude », souligne-t-il. Une baisse de volailles festives de près de 50 %, pour éviter toute mauvaise surprise. « J’ai préféré assurer mes arrières, même si nous manquerons sûrement de marchandises. Quitte à perdre du chiffre d’affaires durant les fêtes, je suis sûr de ne pas avoir de pertes derrière », poursuit Didier Portier, qui encourage ses fidèles clients à réserver au plus vite.

Des repas de fêtes restreints

Au-delà des chapons et dindes, produits phares de Noël, La Ferme des Blaches propose aussi poulardes, pintards, canards, canettes ou encore coqs. Alors qu’il est encore bien difficile de savoir comment les repas de fêtes vont se dérouler, la société commerciale de La Ferme des Blaches reçoit ses premières commandes depuis le début du mois de décembre. « Les gens sont frileux face au contexte. Les fêtes de familles seront plus restreintes, et il n’y aura pas de grande réunion familiale comme d’habitude. Cela se ressent sur la vente de nos produits : nous recevons des commandes plus petites. Au lieu de vendre des dindes de 5 kgs, celles de 3.5 kg sont davantage plébiscitées ». Comme chaque année, Didier Portier s’apprête à voir défiler au magasin de l’exploitation, l’affluence des grands jours entre le 21 et le 23 décembre, période de pic de travail. Avec toutefois un petit bémol qui se rajoute : « Le jour de Noël tombe un vendredi. La vente sur les marchés ne sera donc pas aussi bénéfique que d’habitude », conclut-il.

Amandine Priolet