Crise sanitaire en élevage
Point sur l’évolution de la FCO-8 en Drôme
Depuis le début de l’épidémie de FCO-8 en Drôme, plus d’une centaine de foyers ovins sont recensés, ainsi qu’une cinquantaine de foyers bovins et, fait nouveau, quelques foyers caprins. « D’une façon générale, en élevage caprin, les dégâts restent moins lourds qu’en élevage ovin mais il y a eu des pertes», indique Martin Brusselle, vétérinaire conseil au GDS de la Drôme.
La maladie poursuit sa propagation vers le sud avec des cas qui apparaissent sur les secteurs de Bourdeaux et Dieulefit notamment ainsi que dans les Baronnies provençales.
La séquence de froid de ces derniers jours pourrait avoir un impact sur l’activité du moucheron vecteur de la maladie. « On espère un effet ralentissant. Mais entre le moment où il fait froid et le moment où l’on constate un effet, il y a un temps de latence de dix à quinze jours, explique Martin Brusselle. Mais s’il y a un gros redoux derrière, ça repartira. »
Concernant la vaccination, ça reste compliqué car il y a toujours une rupture de deux vaccins, le troisième étant bien plus cher que les deux autres.
Enfin, au 17 septembre, aucun cas de FCO-3 et de MHE n’était signalé en Drôme. « Pour la FCO-3, le foyer recensé en Saône-et-Loire il y a quinze jours n’a pas entrainé, pour l’instant, de propagation de la maladie dans cette zone. Mais la FCO-3 continue sa propagation vers le sud avec de nouveaux départements touchés : l’Yonne, la Nièvre, le Doubs, indique Martin Brusselle. Et pour la MHE, c’est le même constat, la maladie n’a pas dépassé l’Aveyron. Cependant, avec le temps de latence nécessaire pour confirmer des cas, il convient de rester prudent. »
200 000 € pour aider les éleveurs face à la FCO
Réuni en exécutif de rentrée le 11 septembre, le président de Valence Romans Agglo (VRA), Nicolas Daragon, a souhaité faire un point complet sur le virus de la fièvre catarrhale ovine. « À ce jour, une trentaine d’élevages ovins et une dizaine d’élevage bovins sont touchés sur notre agglomération », a-t-il été constaté. Après une présentation de la problématique et des enjeux par Jean-Michel Valla, vice-président de VRA en charge de l’agriculture, et de Franck Souligna, premier vice-président du Département de la Drôme notamment délégué à l’agriculture, l’exécutif de l’agglomération a décidé à l’unanimité de mobiliser une aide exceptionnelle de 200 000 € pour soutenir les éleveurs impactés. « La communauté d’agglomération travaillera en lien avec la chambre d’agriculture pour coordonner ce dispositif comme cela a pu être fait dans le cadre de crises climatiques précédentes », a précisé VRA.