Accès au contenu
Anniversaire

1999 - 2019 : Tech-Ovin à vingt ans

Le salon national de la filière ovine, Tech-Ovin, a fêté cette année ses vingt ans. Outre le renouvellement des générations, d’autres thématiques ont été abordées dont celles du changement climatique.
1999 - 2019 : Tech-Ovin à vingt ans

En 1995, des membres du carrefour génétique ovin de Bellac (Haute-Vienne), éleveurs, techniciens, vétérinaires, enseignants... constatent qu'aucune manifestation spécialisée sur le mouton n'existe en France. Le potentiel existe pourtant. Ils décident alors de porter le projet d'un rassemblement pour la filière ovine sur le modèle du Sheep Day européen. Si le choix de Bellac n'est pas une évidence dans un premier temps, faute d'infrastructures adaptées entre autres, il finit toutefois par faire consensus. L'objectif affiché du salon est d'être destiné avant tout aux professionnels : être un lieu d'échange et de partage des connaissances sur le mouton. En 1997, une étude de faisabilité est lancée, suivie en octobre par une présentation officielle par le président fondateur, Philippe Maingret : Tech-Ovin était né. Pour porter ce projet, une association est créée, associant organismes professionnels agricoles et éleveurs. La première édition a lieu les 2 et 3 septembre 1999. Vingt ans plus tard, le salon du mouton a pris de l'ampleur, devenant une vitrine incontournable pour la filière ovine. « Que de chemin parcouru en vingt ans ! témoigne Claude Souchaud, président du salon. Tech-Ovin est de plus en plus professionnel et au cœur de l'actualité en matière de recherche et d'innovation. »

Des préoccupations

Cette année encore, le renouvellement des générations a été un thème central du salon, comme l'ont rappelé Claude Souchaud et Michèle Boudoin, présidente de la fédération nationale ovine (FNO), lors de l'inauguration, les 4 et 5 septembre à Bellac. D'autres objectifs d'engagement dans la transition agroécologique, d'amélioration de la durabilité de la production ovine ou d'optimisation de l'usage des intrants vétérinaires complètent la feuille de route de la filière ovine. La sécheresse et la prédation se sont également invitées dans les discussions. Deux thèmes omniprésents dans les têtes des éleveurs ovins. 

P. Dumont

 

Concours / Premier du genre, un concours national de découpe d’agneau associant bouchers professionnels et apprentis était organisé lors du Salon Tech-Ovin.

Le premier concours national de découpe d’agneau

C’est à Tech-Ovin que s’est déroulé le premier concours national de découpe de viande d’agneau. Dès 10 h le 4 septembre, onze équipes constituées d’un boucher et d’un apprenti en brevet professionnel boucherie se sont affrontés. Chacune d’entre elles devait découper une carcasse et demie d’agneau pour la rendre prête à la vente. Les différents binômes étaient conseillés par un « coach », formateur en boucherie, qui s’assurait également que l’apprenti exécute les passages obligés de l’épreuve. « Tous les acteurs de la boucherie, enseignants, apprenants et bouchers sont réunis, explique Christian Heurtier, président du groupement professionnel de la boucherie de Haute-Vienne. L’objectif, c’est d’associer tous les maillons de la filière de l’éleveur au consommateur. Nous devons tous travailler ensemble. » Le concours a eu lieu face au public en deux temps, de 10 h à 12 h 30 d’abord puis de 14 h à 16 h 30. Les différents agneaux sous label existants dans la région ont été valorisés : Diamandin, Baronet, agneau de Pauillac... À l’issue de l’épreuve, un jury constitué de professionnels et présidé par Éric Lebœuf, meilleur ouvrier de France 2007, a distingué les meilleures équipes. « Nous espérons pérenniser le concours dans les années à venir afin de mettre en valeur le travail de la filière auprès du consommateur », conclut Christian Heurtier.
P. Dumont
Chaque équipe devait découper une carcasse et demie d’agneau pour la rendre prête à la vente.

 

Démonstrations / Le chien de troupeau  mis en avant à Tech-Ovin
A Tech-Ovin, le corollaire du mouton, c’est le chien de troupeau. Lors de chaque édition, l’association des utilisateurs de chiens de troupeau (Aduct 87) fait des démonstrations.
Cette année, plusieurs temps forts étaient prévus avec des chiens de grande qualité mais aussi avec de jeunes chiens, voire des chiots pour mettre en relief l’évolution du travail des canidés : démonstrations, témoignages de formateurs et d’éleveurs, conférence sur les chiens de protection des troupeaux... Une nouveauté, la vente aux enchères de chiens présentés en démonstration le jeudi après-midi. Au total, six (cinq border collie et un berger de Beauce) âgés de sept mois et demi à cinq ans et demi, en début de cours de dressage ou déjà opérationnels, ont été proposés. Cinq ont trouvé preneur lors de la vente aux enchères. « Il s’agit avant tout de promouvoir le chien de troupeau, explique Louis Pénicaud, trésorier de l’Aduct 87. Nous souhaitons aussi mettre en avant les formations proposées en partenariat avec l’Institut de l’élevage et qui sont prises en charge par Vivea pour les professionnels. Elles se déroulent en plusieurs modules courts (initiation, perfectionnement), espacés dans le temps pour laisser le temps au chien de grandir. Ces formations peuvent s’adresser à toute personne venant d’acquérir un chien de troupeau mais aussi à quelqu’un rencontrant des difficultés avec son chien. »
P. Dumont